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Banque centrale : Les bénéfices opérationnels chutent de Rs 1,4 milliards à Rs 72 millions
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Banque centrale : Les bénéfices opérationnels chutent de Rs 1,4 milliards à Rs 72 millions
La Banque de Maurice a subi une baisse drastique de ses bénéfices opérationnels pour l’année financière 2010. Ils ont été divisés par 20, passant de Rs 1,4 milliards à Rs 72,4 millions seulement.
La Banque centrale blâme des taux de change défavorables pour expliquer cette détérioration brutale et l’absence d’une politique proactive de provisionnement (argent mis de côté à partir des bénéfices pour parer aux coups durs).
«Traditionnellement, la Banque de Maurice est très conservatrice dans la gestion de ses réserves en devises étrangères qui sont placées dans les principales banques centrales à l’étranger», explique le gouverneur, Rundheersing Bheenick, dans ses commentaires sur les résultats 2010.
Avec la crise financière, ces banques centrales étrangères ont réduit leurs taux d’intérêts et cela a «affecté drastiquement nos revenus en terme d’intérêts sur nos investissements à l’étranger et cela a impacté sévèrement notre profitabilité», ajoute-t-il.
Cette situation met en lumière la nécessité de pratiquer une politique proactive de provisionnement qui consiste à constituer des réserves pour parer aux moments difficiles, comme préconisé par la Banque de Maurice, poursuit Rundheersing Bheenick.
«Je suis consterné que le bilan de la Banque centrale ait eu à subir les conséquences prévisibles et ait eu à souffrir durant l’année écoulée parce que mon appel a été ignoré», déclare le patron de la Banque. Cependant, la situation présente le pousse à insister pour l’adoption rapide d’une politique de provisionnement dynamique afin de préserver l’intégrité du bilan de la Banque de Maurice, ajoute-t-il.
Le régulateur confiera une partie de ses réserves en gestion à la Banque Mondiale. Un accord en ce sens a déjà été signé. La Banque centrale a également acheté 2 tonnes d’or pour se prémunir en partie contre la volatilité des devises étrangères.
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