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Au moins huit morts à Bangui, les ex-rebelles fuient la capitale

27 janvier 2014, 08:27

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Au moins huit morts à Bangui, les ex-rebelles fuient la capitale

 

Au moins huit personnes ont été tuées au cours de violences visant la population musulmane de Bangui dimanche alors que plusieurs chefs de l'ancienne alliance rebelle Séléka ont fui la capitale centrafricaine, rapportent la Croix-Rouge et des militants des droits de l'homme.
 
Les miliciens chrétiens anti-balaka ("anti-machettes") ont multiplié les exactions contre les habitants musulmans depuis le déploiement de l'armée française à Bangui début décembre. Les violences ont redoublé après la démission, le 10 janvier, du président par intérim Michel Djotodia, ancien chef de la Séléka.
 
"Aujourd'hui, il y a eu huit morts. L'un d'eux a été abattu. Les autres ont été tués avec des armes sommaires. Il y a même une femme qui a eu la gorge tranchée", a dit à Reuters Antoine Mbao Bogo, président de la Croix-Rouge centrafricaine.
 
Sept autres personnes ont été blessées, a-t-il ajouté.
 
Un grand nombre d'ex-rebelles Séléka, dont beaucoup étaient originaires des pays voisins, comme le Tchad et le Soudan, ont quitté Bangui ces dernières semaines.
 
Dimanche, un convoi d'une vingtaine de véhicules, lourdement armé, a fui la ville, escorté par des soldats tchadiens de la force de maintien de la paix de l'Union africaine, a constaté un militant des droits de l'homme.
 
"Dans le convoi, j'ai vu plusieurs généraux de la Séléka, dont le chef de ses services de renseignement", a déclaré Peter Bouckaert, de l'ONG américaine Human Rights Watch, précisant avoir croisé le convoi à une soixantaine de kilomètres au nord de Bangui.
 
La nouvelle président par intérim, Catherine Samba-Panza, a promis de discuter avec les différents groupes armés pour mettre fin aux violences lors de son discours d'investiture cette semaine.