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Au Blue Penny Museum : «Tou dimoun get Bhai Aboo kouma mirak»

28 mars 2014, 16:24

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Au Blue Penny Museum : «Tou dimoun get Bhai Aboo kouma mirak»
«Ki kalite dost ou ete do bhai ?» Bon camarade, c’est tout le monde que Claudio Veeraragoo invite pour marquer ses 50 ans de carrière. Un parcours coloré, retracé au rythme de l’exposition que lui consacre le Blue Penny Museum. La manifestation, intitulée Bhai Aboo, ouvre ses portes demain et restera visible jusqu’au 30 avril.
 
1964, année de ses débuts comme accordéoniste dans un orchestre. 2014, année de ses 50 ans de carrière. «Claudio n’est pas un ambassadeur de la culture mauricienne à travers le monde, il est la culture mauricienne», écrit Emmanuel Richon, conservateur du Blue Penny Museum, en guise de présentation de l’exposition.
 
Quand vous demandez à Claudio Veeraragoo, 68 ans demain, quelle est sa plus grande fierté, il raconte qu’il a beaucoup de «kamarad, bann bon bon mizisien ki finn kit Moris finn imigre. Mwa, monn fer zot salam, monn rest deryer kom enn idio». En clair, sa plus grande fierté est d’être resté au pays natal.
 
Île dont il a porté haut les couleurs pendant 15 ans, en participant aux roadshows, aux promotions de l’Office du tourisme, ou encore aux vols inauguraux d’Air Mauritius, sur de nombreuses destinations. Au fil de l’exposition, le visiteur aura l’occasion de voir les lettres de recommandation que lui ont signées des hôtels au Zimbabwe, à Nairobi et d’autres villes, après qu’il y a assuré l’animation pendant une semaine.
 
Histoire d’une persévérance, d’un artiste vivant de son art - en 1970, il crée son orchestre le Satanik Group et en 1971, Claudio Veeraragoo devient propriétaire d’un studio d’enregistrement. Le tout retracé dans une série de photos émouvantes, ainsi que le matériel analogue utilisé pour enregistrer Bhai Aboo, aujourd’hui relégué au rang de reliques. Autant de preuves pour comprendre que ses longs cheveux font partie intégrante de son look de chanteur archipopulaire. Un nom, un style qui, «touche trois générations», affirme le principal concerné. Un musicien et chanteur qui a appris son métier dans les veillées de mariages, les mariages et les bals. Avant d’enregistrer son premier 45 tours, Nou manz nou larak, en 1966, chez Damoo. Et le deuxième, Li zoli sa marmay la, en 1968. Avant d’enregistrer l’année suivante, Ambalaba en 1969, avec le Typhoon Band.
 

BIOGRAPHIE

 
Le visiteur pourra également passer en revue l’impressionnante collection de récompenses de Claudio Veeraragoo. Parmi celles-ci, sa médaille reçue en 2002 : celle de Member of the Order of Star and Key of the Indian Ocean recue en 2002. Les distinctions pour le titre Ambalaba, en 1989, repris par Maxime Le Forestier en 1989, le prix de l’Union of Radio Television Networks of Africa en 1993, où il a rencontré Zindzi, l’une des filles de Nelson Mandela.
 
Après 50 ans de carrière, Claudio Veeraragoo affirme : «Je n’ai pas vu le temps passer.» Un temps occupé par 350 compositions, huit CD, 30 audio cassettes, 45 vinyles. Et ce n’est pas fini. En cette année de jubilé d’or, l’auteurcompositeur- interprète annonce déjà la sortie prochaine d’une biographie, un double album de ses meilleurs titres pour le mois d’août et un concert pour le mois de septembre au J&J Auditorium.
 
Que lui reste-t-il à accomplir après 50 ans de carrière ? La réponse de Claudio Veeraragoo fuse : «Faire respecter les artistes.»
 
*Entrée gratuite