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Après Sandy, Obama se rend au chevet des victimes

1 novembre 2012, 00:00

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Après Sandy, Obama se rend au chevet des victimes

Sur l''''ensemble de la Côte est, plus de six millions de foyers sont toujours privés d''électricité, deux jours après le passage de la tempête Sandy. Les réseaux téléphonique et ferroviaire subissaient encore de nombreuses perturbations et 2 800 vols étaient annulés dans les aéroports de la région.

Le bilan des victimes a été revu à la hausse, à 85 morts, par les autorités. Dans l''Etat de New York, on déplore 45 morts, dont 37 dans la seule ville de New York, selon les chiffres communiqués par la police. Parmi les autres Etats le plus touchés, le New Jersey compte douze morts et le Maryland en comptabilise neuf. Il y a également un mort au Canada, à Toronto.

A New York, des embouteillages monstres ont lieu alors que les transports publics étaient encore majoritairement bloqués. Le trafic demeure "très, très élevé", a confirmé le gouverneur Andrew Cuomo, qui a annoncé que les transports publics seraient gratuits jeudi et vendredi pour inciter les New-Yorkais à les utiliser. Le maire, Michael Bloomberg, avait déclaré un peu plus tôt que les voitures ne seraient autorisées à circuler qu''avec trois passagers au minimum.

Avec le redémarrage progressif de deux de ses aéroports, du trafic des bus et de certains commerces, la mégapole
retrouvait tout de même un semblant de normalité. L''électricité a été rétablie dans près de 30 000 foyers du bas Manhattan et de Brooklyn, mais 719 000 autres restaient toujours privés d''électricité mercredi à minuit. La compagnie d''électricité new-yorkaise a indiqué que les clients alimentés par des systèmes électriques souterrains, comme c''est le cas à Manhattan, verraient leur alimentation électrique rétablie d''ici à quatre jours. Les écoles étaient toujours fermées et la quasi-totalité des tunnels, ainsi que le métro, était encore sous l''eau.

UN MILLION DE LITRES DE DIESEL AU LARGE DE NEW YORK

Mais les autorités locales doivent faire face à une nouvelle source d''inquiétudes. Plus de un million de litres de carburant diesel se sont en effet déversés au large de New York, après la rupture d''un réservoir d''une raffinerie du New Jersey, proche de la mégapole. La raffinerie appartient à la société Motiva, contrôlée par le géant du pétrole Shell.
Les efforts pour nettoyer les eaux se poursuivaient jeudi, a rapporté la chaîne de télévision CNN. Les gardes-côtes américains organisent les opérations de nettoyage, avec une centaine d''hommes qui installent des barrages flottants autour de la fuite.

OBAMA AU CHEVET DES VICTIMES

Alors que les Etats-Unis pansent ainsi les plaies laissées par la tempête, la campagne présidentielle reprend progressivement son cours, à cinq jours du scrutin. Après avoir constaté les dégâts dans le New Jersey, le président Barack Obama a promis aux sinistrés que l''Etat fédéral les soutiendrait "sur le long terme". "Nous ne tolérerons aucune bureaucratie. Nous allons faire en sorte que vous obteniez de l''aide aussi vite que possible", a-t-il promis dans un refuge de la ville de Brigantine, durement touchée par la tempête.

"Tout le monde sait à quel point le New Jersey a été durement touché. La priorité à l''heure actuelle est de rétablir le courant. Et dès que le courant sera rétabli, il y aura évidemment du nettoyage", a-t-il ajouté. Le président a annoncé que 2 000 personnes avaient été déployées dans le New Jersey par l''Agence fédérale des situations d''urgence (FEMA).

 "CE N''EST PAS LE MOMENT DE FAIRE DE LA POLITIQUE"

Mais Barack Obama s''est bien gardé de précipiter les choses. Il a ainsi laissé le soin au vice-président, Joe Biden, et à l''ex-président Bill Clinton de le remplacer dans les meetings, pendant qu''il joue à plein son rôle de chef de l''exécutif. "Ce n''est pas le moment de faire de la politique", a justifié Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche. Mercredi, M. Obama a évalué les dégâts avec le gouverneur Chris Christie, un des lieutenants de son rival Mitt Romney. M. Christie n''a eu que des mots aimables pour lui et a salué sa gestion "formidable" de la crise.

Pendant que M. Obama est occupé sur la Côte est par ses responsabilités présidentielles, Mitt Romney a repris sa campagne en Floride et était confronté à la situation délicate de haranguer ses partisans sans attaquer directement un président en exercice en pleine situation de crise. En compagnie de l''ex-gouverneur Jeb Bush et du sénateur Marco Rubio, il a déroulé son plan économique en cinq points, mais n''a pas employé ses formules choc habituelles contre le président, évitant de ridiculiser sa campagne comme il le faisait.

Le républicain retournera jeudi en Virginie, puis dans le Wisconsin et l''Ohio, vendredi. M. Obama reprendra le cours normal, c''est-à-dire effréné, des tournées électorales à quelques jours de l''échéance : il est attendu jeudi successivement dans le Wisconsin, dans le Colorado et dans le Nevada, avant de retrouver M. Romney dans l''Ohio, où l''élection va vraisemblablement se décider.