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Angel 1 : Le vraquier panaméen resterait coincé au large de Maurice pendant encore un mois

24 août 2011, 00:00

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Angel 1 : Le vraquier panaméen resterait coincé au large de Maurice pendant encore un mois

Le cargo bloqué au large de Poudre-d’Or y restera pendant au minimum un mois. C’est ce qu’a révélé le capitaine Lothar Friis de l’Independent Salvage Consultant, chargé des opérations de renflouage, après un point de presse du ministre Bachoo, au New Government House, à Port-Louis, le mardi 23 août.

MV Angel 1 sera sur les récifs, à 2, 7 miles nautiques des côtes de Poudre-d’Or durant les quatre prochaines semaines, voire plus. C’est ce qu’a fait ressortir le capitaine Lothar Friis de l’Independent Salvage Consultant. Il répondait aux questions des journalistes après la conférence de presse d’Anil Bachoo, ministre des Infrastructures publiques, ce mardi 23 août.

« Je ne serais pas surpris que le cargo reste dans les récifs pendant encore quatre semaines. Oui, cela peut prendre autant de temps. Et d’ailleurs, si l’on arrive à faire bouger le vraquier avant cette période, je serais le premier à féliciter les officiers », affirme le capitaine Lothar Friis.

En effet, selon cet officier, après avoir pompé « une bonne partie de l’huile lourde », il faudra encore beaucoup de temps pour faire évacuer le cargo afin de ne pas l’endommager davantage ou de causer des dégâts au récif corallien.

En ce qui concerne la conférence de presse du ministre des Infrastructures publiques, celui-ci a tenu à faire un récapitulatif des opérations menées depuis le 5 août dernier, date à laquelle le cargo a posé l’ancre de toute urgence au large de Poudre-d’Or.

« C’est le 8 août, que les officiers ont vu que le navire ne pouvait bouger mais les officiers du National Coast Guard n’étaient pas en mesure de s’approcher du cargo à cause du mauvais temps. Et depuis, nous pouvons dire que nous avons fait tout ce qui est humainement possible pour éviter une marée noire », soutient Anil Bachoo.

Le mardi 9 août, un premier constat a été fait par la Shipping Division. Une réunion de consultation s’est tenue le jour même entre le ministère des Infrastructures publiques, celui de l’Environnement, la Mauritius Port Authority ainsi que la compagnie Taylor Smith.

Le mercredi 10 août, l’équipe chargée du renflouage a conclu qu’il faudrait d’abord consolider le navire pour éviter d’autres dégâts. Au courant de la même journée, le ministère des Infrastructures publiques a sollicité de l’aide de l’île de la Réunion. Un hélicoptère de police, un remorqueur et des équipements servant à gérer une marée noire ont été mandés sur place.

Deux jours plus tard, soit le vendredi 12 août, après le Conseil des ministres, il a été décidé de contacter une firme sud-africaine pour faire avancer les opérations. Toutefois, celle-ci a refusé de s’investir dans les travaux de renflouage mais a accepté de pourvoir à un remorqueur, si besoin est.

L’ambassade de France a, quant à elle, fait parvenir 500 mètres d’équipements servant à éviter que l’huile lourde ne se répande davantage en mer, en cas d’une éventuelle marée noire. C’est le mardi 16 août que les opérations de pompage d’huile lourde ont pu commencer. Jusqu’à ce jour, 528 m³ de fioul mélangé à de l’eau ont pu être pompés.

Ce mardi 23 août, un remorqueur du Sri Lanka est arrivé place. « Nous attendons un second remorqueur de Mozambique. Il est censé arriver dans deux jours », indique Anil Bachoo, qui ajoute que les travaux de pompage de carburant devraient être achevés d’ici ce dimanche 28 août.