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Aneeza Soobadar ingénieur agronome : La canne sous toutes ses coutures

24 février 2010, 00:00

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Aneeza Soobadar ingénieur agronome : La canne sous toutes ses coutures

Il n’est pas rare de trouver Aneeza Soobadar jusqu’à fort tard dans le laboratoire du Mauritius Sugar Industry Research Institute (MSIRI) ou même très tôt dans les champs de cannes à faire des échantillonnages. Comme à l’île Maurice, c’est dans la filière sucrière que la recherche scientifique, dit-elle, est la plus avancée, elle s’est lancée dans la recherche agronomique sur la canne à sucre. C’est dans le but d’assouvir sa passion qu’elle intègre au sortir du collège l’Université de Maurice où elle entreprend une licence en Biologie et sciences de l’environnement.

Puis, elle s’envole pour l’Angleterre. A l’Université de Sussex, elle décroche une maîtrise en Biologie moléculaire et manipulation génétique. Aujourd’hui âgée de 36 ans, elle est ingénieur agronome au MSIRI. Depuis près de 13 ans qu’elle y travaille, elle a toujours été postée au département de chimie agricole.

En 2005, soucieuse des questions environnementales, elle entame son doctorat auprès de l’Université d’Avignon et des Pays du Vaucluse, en France. Quatre années durant, elle répartit son temps entre ses recherches et son travail au MSIRI. L’an dernier, elle a obtenu son doctorat avec la mention «très honorable».

Aujourd’hui, elle partage son quotidien entre les expérimentations au laboratoire, la rédaction des rapports scientifiques et la préparation des présentations. Tout cela lui demande une bonne gestion du temps. De plus, étant donné qu’elle travaille dans un laboratoire qui a l’accréditation ISO 17025 depuis 2008, il y a aussi les prestations de services analytiques que celui-ci offre aux stakeholders. Sans compter que les délais sont de plus en plus pressants…

Pourtant, elle n’en aime pas moins son métier d’autant plus qu’elle a le sentiment d’être «on the frontiers of knowledge». En outre, dit-elle, la diversité dans la recherche fait que son travail n’est pas routinier. «Même si a priori la plupart des recherches qui sont entamées par le MSIRI sont axées sur la canne à sucre, on a plusieurs thématiques de recherche qui sont bien ciblées dans le cadre de notre Programme de Recherche et de Développement.»

Profil

Vouer une passion innée pour la science des cultures. Avoir de la patience et de la persévérance car le cycle de croissance de la canne, par exemple, dure une année. Dans ces cas-là, ce n’est qu’après une année que l’on obtient les résultats des recherches. Il faut aussi être animé par une curiosité qui pousse à creuser davantage pour résoudre les problématiques que pose l’agriculture en général.

Salaire

Puisqu’il ne sera pas encore un actuaire confi rmé lorsqu’il prendra son premier emploi, il recevra un salaire de «graduate», soit entre Rs 15 000 à Rs 20 000. Et dès qu’il sera qualifi é, il pourra espérer toucher environ Rs 60 000 à Rs 80 000.

Horaire

8 h 30 à 18 heures, un jour «normal», mais il arrive que l’actuaire travaille jusqu’a 19 heures, voire 20  heures et même les week-ends.

Stress

Il peut se révéler stressant d’obtenir des résultats auxquels on ne s’attendait pas.