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Amnesty débute sa campagne de sensibilisation contre le communalisme par un concert au Caudan

21 mars 2010, 12:00

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Amnesty débute sa campagne de sensibilisation contre le communalisme par un concert au Caudan

Amnesty (Maurice) lance sa tournée «Par Mwa Rasis Pa Pou Pase», avec un concert qui aura lieu le dimanche 21 mars, de 16h00 à 18h00, au Caudan Waterfront, à Port-Louis.

Dans le cadre de sa campagne pour l’élimination du communautarisme, appelé  « communalisme » à Maurice, et à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, qu’Amnesty organise une série d’activités.

Après ce premier concert au Caudan, Amnesty Maurice en organisera plus d’une trentaine dans les villes et les villages du pays durant toute l’année. Elle veut «alerter la population mauricienne sur la nature foncièrement discriminatoire du communalisme et sur les atteintes aux droits fondamentaux de la personne humaine qu’entraîne une telle discrimination». Elle a choisi la musique comme biais pour cette campagne de sensibilisation.

La tournée musicale d’Amnesty Maurice pour combattre le communalisme sera parrainée par l’artiste Sanedhip Bhimjee et la sportive Marine Giraud.  De plus, les concerts «Par Mwa Rasis Pa Pou Pase» réuniront à tour de rôle certains des plus grands artistes du pays. Parmi, Eric Triton, Menwar, Linzy Bacbotte et Ram Joganah. Pour rappel, ces artistes ont déjà contribué à la réalisation d’un CD musical produit par Amnesty International dans le cadre de sa campagne pour l’élimination du communalisme.

« Je pense que le meilleur moyen de réunir les 1.2 millions de Mauriciens et de les convaincre de faire tomber les barrières communales demeure la musique, » déclare Alain Auriant, militant des droits humains et chef de file des artistes qui se produiront sur scène.

Lors du premier concert au 21 mars, Amnesty Maurice fera circuler une pétition, adressée aux dirigeants du pays et dans laquelle elle formule trois demandes.

D’abord Amnesty réclame l’abolition du « Best Loser System » qui permet la désignation de 8 députés correctifs «à partir de critères raciaux, religieux et culturels».

Ensuite, l’ONG demande la modification de lois criminelles en vigueur à Maurice. Amnesty Maurice souhaite que les propos communalistes soient punis. Puisque ces propos constituent «une incitation à la discrimination d’une personne ou d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminée».

Enfin, Amnesty souhaite la promulgation du «Equal Opportunities Act », voté par l’Assemblée Nationale en 2008.
  
« En dépit de nos engagements internationaux, notre dispositif répressif à l’encontre de la discrimination et de l’incitation à la discrimination, est largement insuffisant, c’est une cruelle lacune pour un pays qui se prétend moderne », explique Michel Ahnee, membre du National Board d’Amnesty Maurice.