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Ahmadinejad, la Syrie et le Mali au programme de l’Assemblée générale de l’ONU

26 septembre 2012, 00:00

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Ahmadinejad, la Syrie et le Mali au programme de l’Assemblée générale de l’ONU

Des chefs d’Etat africains et le président français se penchent, mercredi 26 septembre, sur la crise au Mali, en marge de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, où la Syrie devrait dominer encore les interventions. Les deux principaux orateurs attendus à la tribune de l’Assemblée sont les présidents iranien, Mahmoud Ahmadinejad, et égyptien, Mohamed Morsi.

A l’heure du bras de fer entre Téhéran et la communauté internationale sur le dossier nucléaire, le discours du président iranien sera notamment scruté. Les Occidentaux poussent à l’adoption de nouvelles sanctions et répètent chaque jour qu’un Iran doté de la bombe nucléaire est « inacceptable ». En outre, Téhéran, allié de Damas, est accusé de soutenir matériellement et humainement les forces de Bachar Al-Assad. Le président français, François Hollande, a ainsi évoqué, mercredi, une ingérence « inacceptable » de l’Iran en Syrie.

Dans la matinée, le président égyptien, Mohamed Morsi, sera lui aussi attendu sur le dossier syrien. Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU est paralysé dans cette crise, l’Egypte – qui dénonce le régime de Bachar Al-Assad – a lancé l’idée d’un groupe de contact régional sur la Syrie incluant l’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie. Sans avancées pour le moment. Dans l’après-midi, le Conseil de sécurité tiendra une réunion ministérielle consacrée aux "printemps arabes", et où la Syrie devrait encore être largement évoquée.

Autre grand sujet, la crise au Mali, dont le Nord est depuis six mois sous la coupe de groupes extrémistes armés. Ceux-ci "sèment la terreur" selon l’organisation Human Rights Watch (HRW), et menacent les intérêts des démocraties occidentales, selon Paris, qui tente d’intéresser ses partenaires occidentaux à ce conflit. Une réunion rassemblant les chefs d’Etat français, béninois, togolais, sud-africain, nigérien, nigérian et tunisien ainsi que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, se tient mercredi matin en marge de l’Assemblée générale.

Aucune décision concrète n’est attendue – à l’exception de la possible nomination d’un envoyé spécial pour le Mali –, mais cette initiative intervient alors que Bamako a officiellement saisi M. Ban d’une demande de mandat pour l’intervention d’une force africaine. L’ONU a déjà réclamé au Mali et à la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) des précisions sur les modalités d’une intervention aux contours encore très flous. Mais cette demande officielle, ainsi qu’un accord récemment conclu entre Bamako et la Cédéao, donnent « de l’espérance », selon le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

« Les choses vont dans la bonne direction », estime M. Fabius, même si certains diplomates soulignent que la restructuration de l’armée malienne à elle seule prendra au moins dix-huit mois et que la Cédéao n’a pas assez de troupes à fournir. Concernée au premier chef par la crise au Mali – six otages français y sont retenus –, l’ex-puissance coloniale française a déjà promis à plusieurs reprises son soutien logistique à une telle intervention, mais a exclu d’y participer directement.

La présence d’autres hauts dirigeants occidentaux n’est pas annoncée à la réunion. Et si François Hollande a consacré, mardi, une large part de son allocution devant l’Assemblée générale à la crise malienne, le président américain, Barack Obama, n’en a pas dit un mot. « Sur le Sahel et le Mali, nous voulons entraîner la communauté internationale, les convaincre que c’est un sujet d’intérêt pour tous", reconnaît un diplomate français. C’est Al-Qaida qui est dans le nord du Mali, ça devrait pourtant les faire réagir », soupire un autre.

(Source: © Le Monde)