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Afghanistan : L’OTAN définit l’agenda du rapatriement de ses troupes

19 novembre 2010, 00:00

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Afghanistan : L’OTAN définit l’agenda du rapatriement de ses troupes

Les dirigeants des 28 pays membres de l''''Otan se retrouvent vendredi et samedi (19-20 novembre)  à Lisbonne pour un sommet au cours duquel ils devraient esquisser des plans de rapatriement progressif de leurs troupes d''Afghanistan.

Ce sommet sera aussi l''occasion d''une redéfinition du "concept stratégique" de l''Alliance face aux nouveaux défis que constituent le terrorisme, les cyberattaques et la menace potentielle des missiles balistiques des  Etats  comme l''Iran ou la Corée du Nord.

Il devrait instaurer une nouvelle organisation fondée sur la refonte de la structure militaire de commandement, ainsi que des réductions des effectifs, des quartiers généraux et des agences de l''Otan, des mesures d''économies dont il ne faut cependant pas qu''elles remettent en cause la capacité d''action de l''Alliance.

En Afghanistan, l''objectif est de commencer l''an prochain à remettre aux forces du gouvernement de Kaboul la responsabilité du maintien de la sécurité dans le pays, puis de faire en sorte que les Afghans soient en mesure de prendre le relais des troupes étrangères d''ici la fin 2014.

Les effectifs de la Force internationale d''assistance à la sécurité (Isaf), sous commandement de l''Otan, et du contingent spécifiquement américain s''élèvent actuellement à environ 150 000 hommes, venus d''une quarantaine de pays.

Leur réduction progressive passe par la mise sur pied d''une armée et d''une police afghanes capables de tenir tête aux insurgés taliban, que neuf ans de guerre n''ont pas réussi à soumettre et qui ont même intensifié leurs opérations à travers le pays. Rares sont les analystes qui se hasardent à prévoir une issue que les Occidentaux pourraient qualifier de succès, malgré les milliards de dollars dépensés et les sacrifices consentis sur le terrain.

Le gouvernement de Kaboul, gangréné par la corruption et les rivalités internes, ne semble guère en mesure de ramener la stabilité et les efforts pour constituer une armée nationale crédible se heurtent à un fort taux de désertion. Les "bavures" dans les opérations militaires, qui ont coûté la vie à de nombreux civils, ont contribué à attiser la colère de la population contre les forces étrangères.

En Occident, l''opinion publique est favorable à un retrait et la crise économique, qui entraîne des économies budgétaires draconiennes, vient renforcer les arguments en faveur du départ des contingents étrangers.Mais les dirigeants de l''Alliance ne veulent pas agir dans la précipitation. Il n''est pour le moment pas question de mettre totalement fin aux opérations de combat, même après 2014, et on souligne que le retrait se fera graduellement et sous certaines conditions. "On ne peut pas partir comme ça, nous devons être sûr que tout ne s''effondrera pas après notre départ", explique le responsable de l''Alliance.

(Source : Reuters)