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Affaire Lam Po Tang : Nunkoo demande à la police de vérifier les SMS de son patron

18 novembre 2010, 00:00

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Affaire Lam Po Tang : Nunkoo demande à la police de vérifier les SMS de son patron

Une semaine après avoir changé de version, Sanjeev Nunkoo, présumé meurtrier d’Hélène Lam Po Tang, explique avoir communiqué par code avec le mari de celle-ci, Gary Lam  Po Tang. Il invite la police à vérifier ses dires à travers les SMS qu’il lui avait transmis.

Il veut à tout prix démontrer que sa deuxième version des faits tient la route. Accusé d’avoir tué Hélène Lam Po Tang le jeudi 14 octobre, après qu’il soit passé aux aveux, Sanjeev Nunkoo change totalement de version et indique que c’est le mari de la victime, également son patron, qui a des éléments de réponses sur ce crime.

Dans une autre déposition qu’il a consignée en présence de son homme de loi, Me Rama Valayden, à la Major Crimes Investigation Team (MCIT) le mercredi 17 novembre, Sanjeev Nunkoo indique que tous les ordres quant à son rôle dans cette affaire ont été transmis par SMS. Pour prouver son « innocence » et établir la « culpabilité » de Gary Lam Po Tang, dit-il, il faut que la police se tourne vers les textos envoyés à partir du portable de ce dernier alors qu’il se trouvait en voyage d’affaires en Chine. 

Selon l’habitant de Quatre-Bornes, il a communiqué avec son patron grâce à des codes. Ceux-ci peuvent être vérifiés sur le portable de Gary Lam Po Tang, dit-il, et donner un aperçu sur le plan concocté pour tuer la victime et faire disparaître sa dépouille. 

Agé de 38 ans et Assistant Production Manager pour le compte de Gary Lam Po Tang, 69 ans, au sein de la Galvanising Ltd, le suspect avait revu sa version des faits le jeudi 11 novembre. A l’inverse de ce qu’il avait affirmé, cette fois il avait soutenu que son rôle dans cette affaire consistait à déplacer le corps d’Hélène Lam Po Tang.

Le jeudi 14 octobre, ajoute-t-il, quand il a fait irruption dans la résidence de l’ex-enseignante de 61 ans, il l’a découverte étendue au sol dans une mare de sang. L’ami de Gary Lam Po Tang, Ah Kim Chue Kee Cheung, 57 ans, était déjà sur place, relate Sanjeev Nunkoo. Ils en sont venus aux mains quand il a refusé de prendre le cadavre comme convenu. 

A la base de ces nouveaux éléments, la MCIT devra entendre Gary Lam Po Tang et Ah Kim Chue Kee Cheung. Ces deux suspects nient les allégations de Sanjeev Nunkoo et espèrent être remis en liberté au plus tôt. Quant à Sanjeev Nunkoo, au vu des éléments réunis contre lui, outre l’appel anonyme passé à la victime, la présence de sang dans son véhicule et le couteau retrouvé sous le pont Colville-Deverell grâce ses indications, il n’est pas sorti de l’auberge.

L’affaire Lam Po Tang ressemble en tout cas à un procès qui fait polémique en ce moment en France. Un homme d’affaires à la retraite, Jean-Michel Bissonnet, 63 ans, est accusé d’avoir fait tuer sa femme, Bernadette, pharmacienne, par son jardinier, Méziane Belkacem, 51 ans, le 11 mars 2008.

Le jardinier a été confondu pour avoir laissé un ongle ensanglanté sur le lieu du crime. En effet, il s’est malencontreusement blessé en tirant à bout portant sur la victime avec un fusil à canon scié. Il avoue avoir commis le crime contre 30 000 euros et que c’est un ami de Jean-Michel Bissonnet, le vicomte Amaury d’Harcourt, 85 ans, qui s’est chargé de se débarrasser de l’arme. 

Les deux protagonistes nient les faits mais le jardinier a mis de l’avant un indice : Jean-Michel Bissonnet avait emmené avec lui le chien de la famille à sa réunion du Rotary Club.  Ici, à Maurice, la MCIT devra trouver l’élément qui pourra déterminer l’implication de Gary Lam Po Tang dans le meurtre de sa femme.