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Affaire Lam Po Tang : des blessures n’ont pas été causées par le couteau de Sanjeev Nunkoo, selon le Dr Gujalu

23 décembre 2011, 00:00

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Affaire Lam Po Tang : des blessures n’ont pas été causées par le couteau de Sanjeev Nunkoo, selon le Dr Gujalu

Des blessures décelées sur le corps d’Hélène Lam Po Tang ne correspondent pas à la forme de l’arme présumée qu’avait achetée l’accusé, Sanjeev Nunkoo. C’est ce qu’a révélé le médecin légiste à la retraite, le Dr Amah Gujalu, ce jeudi 22 décembre, en cour de Pamplemousses lors de la suite des travaux de l’enquête préliminaire sur le meurtre de l’enseignante.<BR><BR>Appelé à la barre des témoins, ce jeudi 22 décembre, en cour de Pamplemousses, le médecin légiste à la retraite, le Dr Amah Gujalu, a exprimé des doutes sur le dossier à charge soutenu par la poursuite dans le cadre du meurtre d’Hélène Lam Po Tang. Selon lui, trois blessures décelées sur le corps de la victime n’auraient pas été commises par l’arme appartenant à l’accusé principal, Sanjeev Nunkoo.<BR><BR>Le spécialiste, qui compte plus de 30 ans de service dans le médico-légal, s’est adressé au tribunal lors de la dernière audience de l’enquête préliminaire sur ce meurtre survenu le 14 octobre 2010, au Morcellement Swan, à Baie-du-Tombeau. Interrogé par Me Rama Valayden, avocat de la défense, le Dr Gujalu a expliqué que trois blessures, décelées sur le corps de la victime auraient été commises par une arme à double tranchant.<BR><BR>C’est à l’aide d’un croquis sur le tableau du tribunal de Pamplemousses que le spécialiste a comparé ces trois blessures, retrouvées sur l’épaule et la poitrine d’Hélène Lam Po Tang, à ceux de l’arme qu’avait achetée Sanjeev Nunkoo avant de se rendre chez la victime.<BR><BR>« <EM>Je suis convaincu, par mon expérience, que ces trois blessures n’ont pas été commises par cette arme</EM> », a-t-il déclaré à la magistrate Maryse Panglose-Calla, qui préside les travaux de l’enquête parlementaire. Sanjeev Nunkoo avait acheté le couteau en question au Jumbo de Riche-Terre, le 14 octobre 2010, soit peu de temps avant de se rendre chez Hélène Lam Po Tang. Il a expliqué qu’il avait jeté le couteau par-dessus du pont Colville Deverell. L’accusé a expliqué qu’il devait s’y rendre pour effectuer une tâche selon les instructions de son patron, Gary Lam Po Tang, l’époux de la victime. Celui-ci était en voyage d’affaires en Chine.<BR><BR>Le Dr Gujalu est également revenu sur le rapport d’autopsie du chef du service médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin. Selon le médecin à la retraite, Hélène Lam Po Tang serait morte à 23 heures le 13 octobre 2010, contrairement aux premiers aveux de l’accusé à la police où il avait déclaré que le meurtre avait été commis le 14 octobre, entre 15 et 16 heures.<BR><BR>L’audition du témoin de la défense a pris fin vers 16 heures ce jeudi 22 décembre. La magistrate Panglose-Calla a renvoyé l’affaire au 5 janvier 2012, date à laquelle elle établira si l’accusé sera déféré aux Assises ou pas.<BR>