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Administrations régionales : Nouveau point de discorde entre gouvernement et opposition

12 août 2010, 00:00

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Administrations régionales : Nouveau point de discorde entre gouvernement et opposition

Le timing pour la réforme des administrations régionales est en passe de constituer le nouveau point de discorde entre le gouvernement et l’opposition MMM. En effet, Deven Nagalingum, député mauve de Stanley-Rose-Hill, a publiquement pris position contre tout renvoi des élections municipales, qui devraient en principe se tenir avant la fin de l’année.

Hier, mardi 10 août, au Parlement, le ministre des Administrations régionales, Hervé Aimée, a évoqué la présentation pour très bientôt d’une ébauche de projet d’amendement au Local Government Act existant. Parmi les points à retenir, certains villages accèderont au statut de villes.

Durant son discours, répondant aux critiques de ceux qui voudraient que la présentation de ce projet de réforme donnerait une excuse au gouvernement de renvoyer les élections municipales, le ministre a déclaré : «La réponse est certainement non.» Et de préciser que la préparation du nouveau texte de loi est presque finalisée, qu’il révolutionnera les administrations régionales et sera utile pour le pays pour les cinquante prochaines années.

De son côté, mardi en début de soirée, lors de l’émission Le Grand Débat, qu’anime Habib Mosaheb sur Radio One, Deven Nagalingum, qui est également le porte-parole du MMM pour les questions relevant des administrations régionales, s’est résolument élevé contre tout renvoi des élections municipales. Le député de l’opposition propose que les élections soit tenues comme prévues, et qu’une fois les différentes équipes installées dans les différentes municipalités, une éventuelle réforme pourrait alors être sereinement débattue par tous ceux concernés, y compris les citoyens. «Que cela prenne le temps qu’il faudrait, mais qu’on ne touche surtout pas à l’exercice démocratique

Plus tard au Parlement, Hervé Aimée, dans le cadre des débats sur le discours programme, explicitait son projet. Ainsi, il faisait ressortir que pour la création de ces nouvelles villes, il faudra passer par l’excision de certains villages. Cela se fera dans le cadre d’un nouveau découpage électoral.

Il a également abordé la question sensible de taxe rurale. Hervé Aimée a fait comprendre que les habitants des nouvelles villes seront exemptés de taxe résidentielle pendant une période de trois ans. Ce n’est qu’une fois toutes les zones concernées pourvues de toutes les facilités et les infrastructures disponibles dans les villes que ceux qui habitaient dans les zones considérées auparavant comme rurales devront commencer eux aussi à régler la taxe résidentielle.

Le ministre a fait ressortir que les habitants des villages ne paieront pas la taxe locative. Herve Aimée a annoncé en somme, hier soir, à l’Assemblée nationale, une série de mesures qui accompagneront la mise en application de la nouvelle loi sur les administrations régionales. Il est prévu que les conseillers de villages seront rétribués comme le sont maintenant les conseiller municipaux et les conseillers de village.

Dans cette optique, le ministre a insisté qu’il n’est pas de son intention de retarder la présentation du projet de loi, mais qu’il y a des procédures qui doivent être suivies. Dont le feu vert du Parquet pour les aspects légaux et celui du ministère des Finances qui doit avaliser le budget requis, ce qui permettra d’aller de l’avant avec la présentation du projet de loi.