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Accusations de Ramgoolam contre Bérenger : les tactiques dilatoires du Central CID

25 juillet 2011, 00:00

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Accusations de Ramgoolam contre Bérenger : les tactiques dilatoires du Central CID

Les enquêteurs du Central CID veulent commencer par interroger les journalistes présents à la conférence de presse du leader de l''''opposition le samedi 9 juillet avant de se tourner vers ce dernier. Le chef du gouvernement l''accuse d''avoir tenu à son encontre des propos mensongers relatifs à l’affaire MedPoint.

Qui va doucement va sûrement. C''est fort de cet adage que les limiers du Central CID avancent dans leur enquête sur les accusations de diffusion de fausse de nouvelles portées par le Premier ministre contre le leader de l''opposition.

Ce n''est qu''à partir de cette semaine que les limiers comptent procéder à l''interrogatoire des journalistes ayant assuré la  couverture de la conférence de presse de Paul Bérenger le samedi 9 juillet avant de se tourner vers le principal intéressé. Des rendez-vous ont déjà été pris avec  des rédacteurs en chef.

Navin Ramgoolam a pourtant porté plainte contre Paul Bérenger le jeudi 14 juillet. Il lui reproche d''avoir tenu des propos mensongers à son encontre lors de cette conférence de presse.

Ce jour-là, le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) a indiqué que Navin Ramgoolam est intervenu dans la nouvelle évaluation de la clinique MedPoint, une proprieté du beau-frère du ministre des Finances rachetée par l’Etat au coût de Rs 144,7 millions. Selon Bérenger, le Premier ministre aurait contacté, au téléphone, le Chief Government Valuer (CGV) Yodhun Bissessur pour lui demander de revoir à la hausse la valeur de l''établissement qui doit abriter un nouvel hôpital gériatrique.

Paul Bérenger dit tenir ces renseignements d''une source qui a obtenu les confessions d''un ministre à l''effet que le chef du gouvernement a passé cet appel après avoir reçu le gendre du Président de la République, l’ancien propriétaire de la clinique, à son bureau. Ce qui expliquerait que la clinique d''abord évaluée à Rs 75 millions a été acquise par l''Etat pour la somme de Rs 144,7 millions.  

Dès le samedi 9 juillet, juste avant la visite d''Etat du président congolais Denis Sassou-Nguesso, Navin Ramgoolam a voulu mettre les points sur le « i » et a pris l''engagement de « s''occuper » du chef de l''opposition après le départ de son hôte. C''est chose faite depuis le 14 juillet mais onze jours après, le Central CID hésite encore à soumettre Paul Bérenger à un interrogatoire.

Le leader mauve, lui, est prêt et a déjà donné sa version des faits à la Commission anti-corruption venue l''interroger sur cet aspect de son enquête à son domicile, à Riverwalk, le vendredi 22 juillet.