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Accidents de la route : des sanctions sévères réclamées contre les chauffeurs irresponsables

20 novembre 2011, 00:00

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Accidents de la route : des sanctions sévères réclamées contre les chauffeurs irresponsables

Une centaine de personnes ont participé à une cérémonie, le samedi 19 novembre, à Quatre-Bornes pour marquer la Journée mondiale des victimes des accidents de la route. Elles avaient répondu à l''''appel de l''association Prévention Routière Avant Tout(PRAT).

L''émotion était palpable, dans les jardins de la mairie de Quatre-Bornes, dans la matinée du samedi 19 novembre. Les parents des victimes des accidents de la route témoignaient de leur douleur après la disparition de leurs proches.

Poignant témoignage des parents d''Elizabeth Pigeot décédée dans un accident de route à Grand-Baie en novembre 2009." Elizabeth que nous appelions Pupuce était notre benjamine. Elle nous a été arrachée dans un accident de la route. Nous souffrons toujours de sa disparition", a déclaré en sanglots, la mère de la défunte.

Autre temps fort : Jacques, le père d''un jeune accidenté habitant Rivière du Rempart a ému l''assistance en racontant les circonstances de l''accident dont son fils a été victime en 2010.

"Mon enfant attendait son bus pour rentrer à la maison. Il était sur le trottoir, un autre minibus l’a fauché. Il est resté trois mois dans le coma, maintenant, il est paralysé,aveugle et ne parle plus. Aujourd’hui, je dois le transporter à l’hôpital régulièrement pour ses traitements. Je n’en ai plus les moyens. Aidez-moi, si vous le pouvez » a-t-il supplié.

Le plus révoltant dans ce triste cas est qu’il a été révélé que le chauffeur roulait à vive allure et était en communication téléphonique.

Auparavant au début de la cérémonie, le dévoué président de PRAT, Alain Jeannot a dans un vigoureux discours fustigé les chauffards qui se montrent irresponsables sur les routes. « Ces gens qui conduisent sous l’influence de l’alcool et tuent des innoncents sont des criminels. Il faut les sanctionner sévèrement», s’est-il écrié.

Alain Jeannot a aussi attiré l’attention sur les statistiques liées aux accidents. Il a déploré que les Mauriciens au volant sont de plus en plus stressés et peu courtois. L’individualisme et le non-respect des autres conduisent les chauffeurs à des comportements irresponsables, a-t-il rappelé. Le président de PRAT a invité les parents des victimes des accidents de la route à créér une association pour se retrouver, partager leurs témoignages et s’organiser pour que les droits des victimes soient respectés.  

Me Robin Appayah, trésorier de PRAT a expliqué à l’assistances les implications légales d’un accident de la route. Il a parlé des droits des victimes, en recommandant ce qu’il faut faire en cas de dommage matériels et corporels. L’homme de loi a rappelé que c’est un délit de ne pas rapporter un accident dans lequel il y a des dommages corporels. Il a aussi déploré que le « Legal aid », soutien financier accordé par l’Etat aux démunis pour des frais de justice, ne couvre pas les accidents de la route.

Le psychologue Nicolas Soopramanien, lui aussi membre de comité de direction de PRAT s’est aussi adressé aux parents des victimes. Il a réclamé qu’un soutien psychologique soit accordé tant aux victimes qu''aux responsables des accidents. A cet effet, il a recommandé la création d’une cellule d''écoute pour aider les familles désorientées après qu’un de leurs ait été impliqué dans un accident de la route.

L’inspecteur Ramdursee du Traffic Branch de la police a, pour sa part,  rappelé que la sécurité routière demeure une priorité de la force policière. Il a déclaré que les policiers maintiennent une vigilance soutenue malgré une baisse dans le nombre d''accidents et de morts sur les routes mauriciennes.

Les scouts et guides de Curepipe sous la responsabilité d’Annick Petit ont rappelé les devoirs des piétons et énoncé les règles nécessaires pour encadrer le partage d’un espace public : la route.

C’est le Révérend Eddy Chung Shee,membre du Conseil des religions qui a clôturé la cérémonie en invitant les membres de l’assistance à méditer et à dire une prière oecuménique.