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Varun Nunkoo: «Ce festival peut être bénéfique à notre économie»

29 mai 2023, 17:00

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Varun Nunkoo: «Ce festival peut être bénéfique à notre économie»

Vous avez organisé la première édition de l’«Indian Ocean International Film Festival» fin avril. Il y a quelques jours, deux gagnants indiens, Krishna DK et Simanchal Maharana, ont parlé de leur prix dans les médias indiens, dont «The Times of India». Comment accueillez-vous cela ? 
Effectivement, ce sont deux participants indiens venus à Maurice pour la première édition de l’Indian Ocean International Film Festival. Ils ont remporté des awards dans deux catégories et en rentrant dans leur pays, ils en ont informé les médias. Ils ont même rendu visite au Chief Minister Naveen Patnaik avec leurs trophées. Ce dernier a mis un commentaire à ce sujet sur Twitter. Du coup, les médias ont parlé du festival. C’est la première fois que j’organise cet award, cela a été un challenge, mais il a déjà eu un écho international. Je ne m’y attendais pas, mais c’est une grande fierté pour notre île et cela montre que ce festival a du potentiel worldwide.

Quels pays y ont participé et comment avez-vous lancé l’appel international ? 
Cette première édition a vu la participation de plusieurs pays, dont l’Inde, l’Amérique, l’Allemagne, le Portugal, l’Angleterre et la France. Grâce à la plate-forme Film Free Way, sur laquelle j’ai lancé un appel à participation, plusieurs réalisateurs à travers le monde m’ont fait parvenir leur film. Nous avons reçu une centaine de participations et retenu une cinquantaine de films. Ce festival a offert environ 25 awards dans diverses catégories. Il n’y avait pas de critère spécifique pour y participer. Il était ouvert à tous les types de film et les membres du jury étaient tous des étrangers qui se sont distingués dans le domaine cinématographique.

Qu’est-ce qui vous a poussé à organiser ce festival international ? 
Je suis dans le domaine depuis une dizaine d’années et j’ai obtenu une trentaine d’awards nationaux et une quinzaine d’internationaux. Quand j’ai assisté à ces récompenses internationales et que j’ai vu comment cela fonctionnait, je me suis dit pourquoi ne pas le faire à Maurice et offrir cette opportunité à d’autres personnes dans l’industrie cinématographique. Car si les gens me connaissent, c’est surtout grâce aux awards que j’ai obtenus. Comme j’ai mon entreprise, Indian Ocean Film Association, j’ai décidé de lancer ce festival.

Quel en est le but ? 
Cet award est à but multiple : offrir une certaine visibilité aux personnes travaillant dans le monde de l’industrie cinématographique, mais pas qu’aux réalisateurs ou aux acteurs. C’est pourquoi j’ai mis plusieurs catégories pour valoriser le travail de toutes ces personnes. Puis, comme Maurice dépend beaucoup du tourisme, je me suis dit que ce festival peut attirer plus de touristes, donc cela peut être bénéfique à notre économie. Pour ce premier festival, plusieurs n’ont pas pu faire le déplacement, seules quatre personnes de l’étranger se sont déplacées. Ce n’est pas beaucoup, mais c’est aussi parce que j’ai organisé cet award en trois mois, un court laps de temps, et que j’ai eu du mal à trouver des sponsors.

Une deuxième édition est-elle prévue ? 
La deuxième édition devrait se tenir l’an prochain. Cette fois, je m’y prendrai bien en avance. Je commence d’ailleurs à y travailler. L’écho international que nous avons reçu nous encourage à aller de l’avant. Il devrait aussi nous aider, notamment à trouver des sponsors. Si tel est le cas, je proposerai encore plus de prix. Mais, définitivement, seul il sera difficile de donner à cet award toute l’ampleur dont il a besoin. Il y a tout un plan stratégique à mettre en place pour attirer des réalisateurs à Maurice ; dans un premier temps, ils viendront pour l’award, après cela les tentera peut-être de revenir pour tourner leurs films.
 

«Adwittiya» fait le buzz en Inde

<p>Le réalisateur Indien Krishna DK et l&rsquo;auteur Simanchal Maharan ont remporté deux <em>&laquo;awards&raquo; </em>à l&rsquo;Indian Ocean International Film Festival pour leur documentaire de 18 minutes intitulé<em> &laquo;Adwittiya&raquo;</em>. Il tourne autour d&rsquo;un poste de police dans le district d&rsquo;Aska, en Inde. Ce dernier a été reconnu par le <em>&laquo;Ministry of Home Affairs&raquo; </em>comme <em>&laquo;the best police station in the country for 2022&raquo;,</em> cite <em>&laquo;The Times of India&raquo;.</em> Sur Twitter, le ministre Naveen Patnaik a souhaité au réalisateur et à l&rsquo;auteur d&rsquo;aller encore plus loin dans leur carrière cinématographique.</p>