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Blessée en soignant un lama: Casela reconnue coupable

12 mars 2023, 15:00

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Blessée en soignant un lama: Casela reconnue coupable

«La Cour est d’avis que le risque de blessure de la victime en entourant le lama pour le traitement était prévisible, d’autant plus que les lamas sont des animaux qui peuvent avoir un comportement imprévisible. Quoi qu’il en soit, bien qu’une formation ait été dispensée à la victime par la société accusée, il n’en demeure pas moins qu’aucun élément de preuve au dossier n’établit qu’elle ait proposé une formation spécifique relativement à la manipulation et au traitement du Lama.» La magistrate Darshana Gayan de la cour industrielle a prononcé la semaine dernière un jugement de culpabilité contre Casela Limitée pour avoir failli d’assurer, dans la mesure du possible, la sécurité et la santé au travail de son employée.

Le 27 avril 2017 une employée de Casela, Devam Balgobin, a subi une fracture du radius droit de l’extrémité distale alors qu’elle soignait un lama dans une petting farm à Cascavelle. Selon la plaignante, c’est lorsque le lama a résisté qu’elle est tombée, et a utilisé son bras droit pour amortir la chute, se blessant à la main droite dans le processus. «C’était le superviseur qui m’avait dit, à moi et à mes collègues, comment nous positionner afin d’isoler le lama pour le traitement à administrer. J’ai reçu une formation sur place concernant le lama, qui venait d’arriver à la ferme fin 2016 ou 2017 et je n’avais pas manipulé l’animal à des fins de traitement avant ledit incident», a-t-elle expliqué en cour, tout en affirmant qu’elle avait reçu des instructions pour maintenir le lama par le cou.

Le représentant de Casela Ltée, qui a plaidé non-coupable, a admis qu’il n’y avait aucune mention de l’entourage de l’animal pour le traitement à administrer dans l’évaluation des risques effectuée en mars 2017. Après avoir écouté les témoignages, la magistrate a conclu qu’il était dangereux pour la victime d’entourer le lama et de le saisir par le cou, d’autant plus qu’il n’y avait pas de barrière physique entre elle et l’animal. «Quoi qu’il en soit, il n’en reste pas moins que la société accusée avait l’obligation de procéder à une évaluation des risques spécifiques concernant la manipulation du lama et le traitement à lui administrer, afin d’identifier le ou les risques, échéant, pour ses employés et les atténuer si nécessaire et raisonnablement réalisable.»