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La semaine décryptée

22 janvier 2023, 14:00

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La semaine décryptée

Voir les événements de la semaine autrement. Il s'agit d'une revue critique-et politique- de l’actualité comme rapportée dans les médias du lundi 16 janvier 2023 au vendredi 20 janvier 2023.

Lundi 16 janvier 2023

Un génie nommé Nitin
Il s’appelle Nitin Dhuny. Profession officielle : helper à la State Trading Corporation (STC). 

Il habite Barlow, dans la région de Rivière-du- Rempart et a fait l’objet d’un entrefilet dans l’express du lundi 16 janvier car il a réalisé un bel exploit. Il a illégalement importé du papier à rouler d’une valeur de Rs 12 500 000 en le faisant passer pour du camphre. Le fait que la STC compte dans ses rangs un simple helper capable d’un tel exploit commercial prouverait que cette institution de l’État, qui brasse des milliards, serait dotée de ressources humaines d’un standing exceptionnel. 

La Chambre de commerce et les institutions tertiaires qui offrent des cours en marketing et commerce auraient intérêt à recruter un génie du genre de Nitin, dont le sens de la débrouillardise a pu déjouer la vigilance des autorités douanières.

Mardi 17 janvier 2023

Diversification des Bangladais
Selon l’express du mardi 17 janvier, un ressortissant du Bangladesh a été arrêté dans la région de Terre-Rouge. Il a été surpris démontant pièce par pièce une moto volée. 

D’un point de vue purement sociologique, la participation d’un Bangladeshi dans un business de pièces détachées volées marque une importante étape dans la diversification professionnelle des ouvriers qu’on importe en grand nombre de ce pays voisin de l’Inde. Jusqu’ici les Bangladais qui viennent travailler dans les usines et boulangeries cherchent à disparaître à Maurice à l’expiration de leur contrat. Ils travaillent alors pour des agriculteurs, ou des éleveurs de poulet ou de bétail. 

D’après ce qu’on raconte, les Bangladais sont aussi utilisés comme «électeurs» dans certaines circonstances. Voilà maintenant qu’ils entrent aussi dans le circuit criminel.

Mercredi 18 janvier 2023 

Le MSM dévoile un thème de campagne
Il s’agit d’une petite brève dans l’express du mercredi 18 janvier mais l’information vaut son pesant d’or : le gouvernement compte étendre le réseau ferré à travers tout le pays. 

Au fait, un dirigeant du MSM, en l’occurrence Nando Bodha, avait utilisé ce thème dans la dernière campagne électorale. Il n’avait pas manqué de rassurer les chachi que le rail-gari, c’est-à-dire le train en hindi, toucherait aussi les villages. Bodha, en tant que ministre du Transport public, pilotait alors le projet de tram baptisé depuis «métro» par le MSM. 

Maintenant que le projet est visible et tangible sur le trajet Port-Louis/Curepipe, couvrant aussi Réduit et éventuellement Côte-d’Or, il serait plus facile pour le MSM de vendre ce rêve. Tout en alléguant que l’opposition procédera au démantèlement du réseau si elle arrive au pouvoir.

Jeudi 19 janvier 2023

Policiers «zougader : so what» ?
Dans son édition du jeudi 19 janvier, l’express évoque le cas de policiers jouant aux cartes pour de l’argent. On devait par la suite apprendre que certains d’entre eux ont été transférés. 

Au fait, ce serait une pratique courante à Maurice que des policiers et sapeurs-pompiers jouent aux cartes dans des salles internes de leur établissement. Grace à la technologie moderne, des images font aujourd’hui l’objet d’une diffusion publique. 

Dans le passé, même au temps où la police était dirigée par des chefs britanniques, une bonne bouteille à «capsule rouge» venait agrémenter la camaraderie des gens engagés dans ce qu’on appelle des ‘disciplined forces’. Dans le service médical aussi, des médecins de garde et des infirmiers jouent aux cartes en attendant qu’une urgence ne soit rapportée. 

On croit savoir que la Welfare Association dans la police fournit des cartes et autres jeux aux policiers pour qu’ils puissent mieux utiliser leur time-off.

Vendredi 20 janvier 2023 

Le régime bancal de «pas d’école»
Les écoles fermées en raison de «fortes pluies» qui ne se matérialisent souvent pas et la nécessité d’opter plutôt pour des avertissements localisés sont évoqués dans l’express du vendredi 20 janvier. 

En effet, on ne comprend pas comment s’il y a des risques d’inondation, les bébés ne courent pas de danger car les crèches ressent ouvertes mais les écoliers du primaire et secondaire ainsi que les étudiants du tertiaire sont eux exposés à la noyade. Il est évident que même en cas de pluies torrentielles, plusieurs régions du pays ne sont nullement affectées par des inondations. 

Il est vrai que quelques événements tragiques dans le passé ont contraint les autorités à exercer de la prudence mais il est clair qu’une formule intelligente basée sur les risques réels sur le terrain devrait être dégagée.