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Le monde passe en 2023 après une année de turbulences

1 janvier 2023, 08:58

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Le monde passe en 2023 après une année de turbulences

Adieu 2022: le monde célébrait ce dimanche 1ᵉʳ janvier, le passage à 2023, laissant derrière eux une année mouvementée, entre la guerre en Ukraine, l'inflation et le sacre de Lionel Messi.

Chasser les souvenirs du Covid, oublier l'inflation galopante le temps d'une soirée... Pour beaucoup, le réveillon est l'occasion de laisser 2022 et son lot de mauvaises nouvelles.

A Rio de Janeiro, jusqu'à deux millions de personnes étaient attendues sur la mythique plage de Copacabana pour des festivités sans règles sanitaires, quand sera intronisé le nouveau président, le revenant Lula.

On a «l'espoir d'un nouveau gouvernement qui se préoccupe plus de la santé des personnes», a déclaré Ana Carolina Rodrigues, vêtue de blanc comme c'est la tradition à Rio pour les célébrations du Nouvel An.

Quatorze heures plus tôt, à l'autre bout du monde, Sydney a été l'une des premières grandes villes à sonner le passage en 2023 reprenant son titre de «capitale mondiale du Réveillon» après deux années de restrictions. Dans un optimisme renouvelé, la ville australienne a célébré 2023 avec un feu d'artifices devant un million de personnes.

De quoi trancher avec le sentiment laissé par 2022, qui a vu disparaître la reine Elizabeth II, Mikhail Gorbatchev, Jiang Zemin, Shinzo Abe et tout récemment Pelé, ainsi que l'ancien pape Benoit XVI.

Les derniers jours de l'année ont aussi vu partir deux papes aux registres bien différents: jeudi celui du foot, le Brésilien Pelé, et samedi l'ancien chef de l'Eglise catholique Benoît XVI.

A Marktl, le village natal du «pape bavarois», l'ambiance n'était pas à fêter la nouvelle année. Un drapeau arborant un ruban noir flotte devant la mairie, sous le regard d'admirateurs aux yeux humides.

La fête contre la guerre 

L'année 2022 a beau être terminée, elle a légué son quota de défis à 2023: le réchauffement climatique ne s'est pas inversé, la croissance de la population mondiale, désormais de huit milliards, non plus.

Elle a aussi rimé avec le départ de nombreux salariés de leur emploi après la pandémie et le krach du marché des cryptomonnaies.

Mais par-dessus tout, elle sera à jamais associée au retour de la guerre en Europe avec l'invasion russe en Ukraine.

Une nouvelle série d'explosions ont retenti dans le ciel de Kiev moins d'une heure après le passage à l'année 2023.

En plus de 300 jours, près de 7 000 civils ont été tués et 10 000 blessés, selon le bureau du Haut-Commissaire aux droits de l'homme des Nations unies.

Seize millions d'Ukrainiens ont fui leurs foyers. Pour ceux qui restent, le quotidien est rythmé par les coupures de courant, les bombardements russes et le couvre-feu.

Les dernières frappes russes de samedi ont visé plusieurs régions du pays, faisant au moins un mort et plusieurs blessés à Kiev.

Certains avaient l'intention de marquer le Nouvel An par de paisibles prières à la bougie, d'autres de faire la fête toute la nuit en signe de détermination collective.

Le cinéaste Yaroslav Mutenko, 23 ans, a assuré que l'obus qui a touché l'hôtel quatre étoiles Alfavito près de son appartement à Kiev ne l'empêcherait pas d'aller faire la fête chez un ami.

La Russie de Vladimir Poutine n'avait pas la tête à s'amuser. Moscou a annulé ses traditionnels spectacles pyrotechniques après que le maire de la ville, Sergueï Sobianine, a demandé aux habitants comment ils aimeraient marquer le passage à la nouvelle année.

Voeu d'un ciel paisible

«Un ciel paisible au-dessus de nos têtes», voilà le seul souhait des Moscovites comme Irina Shapovalova, 51 ans, employée de crèche.

«La justesse morale et historique est de notre côté» a assuré Poutine dans ses voeux. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est quant à lui déclaré «sûr» de «gagner cette guerre».

En France, le président Emmanuel Macron a profité de son allocution du Nouvel An pour renouveler son soutien à Kiev, «jusqu'à la victoire».

Avant que les Champs-Elysées, dans la capitale parisienne, ne retrouvent eux aussi la normalité, leur éclat et une foule des grands soirs avec environ un million de fêtards, selon la police, venus profiter d'un show musical et pyrotechnique.

A Londres, le traditionnel feu d'artifice de la Saint-Sylvestre, pour la première fois depuis la pandémie, a rassemblé quelque 100 000 spectateurs munis de billets pour le spectacle, lors duquel un hommage à Elizabeth II a été rendu.

En Croatie, on accueillait avec un sentiment mitigé l'entrée du pays dans l'espace Schengen et la zone euro, avec la crainte d'une envolée des prix mais des perspectives touristiques encore meilleures.

Devant la Puerta del Sol de Madrid, des milliers de personnes ont croqué 12 grains de raisin pour marquer les 12 dernières secondes de 2022. Un rite observé par la majorité des Espagnols.

Du côté de New-York, beaucoup ont bravé une pluie glaciale pour prendre part au lâcher de ballons à Times Square, une coutume depuis 1907.

Au Moyen-Orient, le Burj Khalifa de Dubaï, plus haut building du monde (830 mètres), s'est illuminé sous les feux d'artifice appelant à «s'enlancer à nouveau».

Retour fracassant du Covid

Mais en Chine, le Covid a fait un retour fracassant, pendant que la vaccination permet au reste du monde de retrouver un semblant de vie normale.

Pékin a abandonné soudainement sa politique du «zéro Covid» au début du mois, un revirement immédiatement suivi par une explosion du nombre de contaminations.

Le président Xi Jinping a toutefois lancé une note optimiste: «La lumière de l'espoir est devant nous».

Taïwan a tendu un rameau d'olivier, en offrant dimanche son aide à la Chine, pour lutter contre la recrudescence de l'épidémie.

Mais des vidéos publiées sur les réseaux sociaux ont montré une importante foule à l'entrée des bars et des boîtes de nuit à Pékin, pendant que des groupes de jeunes, masqués, fêtaient le Nouvel An sur le front de mer à Shanghaï.

A Wuhan, où la pandémie a commencé il y a trois ans, beaucoup étaient rassemblés sur la place centrale pour un lâcher de ballons, au gong de minuit.