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Naufrage du FV YU Feng à St-Brandon | Steven Obeegadoo: «Aucun élément qui indique qu’il y a une fuite d’huile»

17 décembre 2022, 12:00

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Naufrage du FV YU Feng à St-Brandon | Steven Obeegadoo: «Aucun élément qui indique qu’il y a une fuite d’huile»

Le Premier ministre par intérim, Steven Obeegadoo, recevait la presse, hier, au bâtiment du Trésor pour parler longuement sur le naufrage du bateau FV Yu Feng au large de St-Brandon. «Pena okenn eleman ki pe montre ki finn ena fwit delwil, ni loder, ni pwasson mor ni ena bres dan bato la ki pe permet kitsoz rantre ou sorti», a-t-il déclaré d’emblée. Steven Obeegadoo a fait une chronologie des événements avant de dresser un constat de la situation actuelle rassurant la population que l’Etat suit cette affaire de très près afin qu’il n’y ait point une répétition de l’épisode MV Wakashio.

La chronologie selon Steven Obeegadoo

C’est tôt dans la matinée du 5 décembre que la National Coast Guard (NCG) a pris connaissance du naufrage du FV Yu Feng et a informé les autorités. Le bateau de pêche taïwanais, qui mesure 41 mètres, avait quitté Port-Louis le 3 décembre avec à son bord 70 tonnes de diesel et 208 litres d’huile. Le bateau partait pour une campagne de pêche en dehors des eaux territoriales de Maurice car il n’avait pas de permis du ministère de l’Economie bleue pour pêcher dans les eaux mauriciennes. Le bateau s’est par la suite échoué à 0,8 milles nautiques de l’île sud de St-Brandon. «Dès que nous avons été mis au courant de la situation, nous avons eu une première réunion de coordination sous la responsabilité du Director of Shipping. Le Dornier s’est rendu sur le site à St-Brandon et là nous n’avons pas trouvé de trace d’huile. Notre première priorité était de sauver la vie des membres d’équipage de ce bateau. Ils étaient 20, des Chinois et Indonésiens», précise le ministre Steven Obeegadoo.

La situation actuelle

Dès le 5 décembre, deux enquêtes ont été ouvertes par le Director of Shipping. La première enquête a conclu que le FV Yu Feng ne devait pas se trouver au large de St-Brandon. Ce qui a débouché sur le démarrage d’une enquête de la police et l’arrestation du capitaine du FV Yu Feng sous une accusation provisoire de «Endangering safe navigation of ship». Ce dernier est détenu pour être interrogé.

À 6 heures du matin hier, selon une dernière indication des membres de la NCG, le FV Yu Feng se trouvait toujours à 0,8 milles nautiques de l’île du sud et aucune brèche qui pourrait causer une fuite d’huile ou permettre à l’eau de la mer de pénétrer le bateau n’a été constatée. «La priorité du gouvernement est de protéger notre environnement. Nous avons tiré une leçon de l’épisode MV Wakashio. L’Etat a pris les choses en main face à l’incompétence des responsables du bateau et nous avons alloué un contrat à une compagnie de Salvage Master, une firme sud-africaine qui se nomme Bridge Maritime Company. Cette compagnie ira sur le lieu pour pomper l’huile et le diesel du FV Yu Feng. Nous espérons que l’opération se fera au plus vite même si la compagnie prendra une dizaine de jours pour mettre en place ses équipements», déclare Steven Obeegadoo.

A une question de la presse concernant les moyens mis en place par le gouvernement pour veiller à ce que ce genre d’incidents ne se reproduisent, le ministre Steven Obeegadoo a indiqué que le gouvernement travaille d’arrache-pied pour revoir les conventions internationales signées par Maurice sur la gestion de ce genre de cas. Il a ajouté que depuis l’épisode du MV Wakashio, des initiatives ont été entreprises à deux niveaux. Avec l’appui du ministère de la Justice, le ministre Obeegadoo précise que l’Etat est en train de revoir les aspects contraignants des cadres légaux des conventions signées par Maurice et espère pouvoir apporter une évolution dans le cadre légal. La possibilité que Maurice fasse l’acquisition de ses propres équipements de renflouage n’est pas à écarter.

En ce qui concerne l’allocation du contrat pour l’opération de pompage à une firme sud-africaine, le ministre Steven Obeegadoo a précisé que le choix de cette compagnie a été fait à la suite d’un exercice de «procurement» et qu’il n’était pas en possession des informations sur le montant du contrat.