Les écologistes français se sont choisi une nouvelle patronne, Marine Tondelier, qui veut réconcilier sa famille politique, en crise après le résultat décevant à la dernière présidentielle et déchirée par les querelles internes.

Elue samedi secrétaire nationale d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) par les 400 délégués du Congrès du parti, Marine Tondelier, 36 ans, entend créer « un grand mouvement de l'écologie politique », reconnecté à l'électorat populaire, et « rassembler un million de sympathisants écologistes » d'ici la fin de son mandat.

Alors que les thèmes de l'écologie politique semblent n'avoir jamais été aussi porteurs en France, les écologistes français ne parviennent toujours pas à constituer une force politique de premier ordre, déchirés par d'interminables empoignades internes depuis une quinzaine d'années.

EELV est en crise depuis le résultat décevant de son candidat, Yannick Jadot, à la présidentielle de 2022 (4,6%), un score insuffisant pour permettre aux Verts d'obtenir le remboursement de leurs frais de campagne et qui les a obligés à faire un appel aux dons.

Le parti est également empêtré dans un duel entre l'ex-candidat et la députée écoféministe Sandrine Rousseau, et enfin dans la tourmente des accusations de violences psychologiques envers une ex-compagne portées contre le secrétaire national sortant Julien Bayou, qui s'en défend.

Au sujet de la dernière présidentielle, « on n'était pas assez préparés » pour cette échéance, reconnaît l'élue du nord de la France, qui veut « redonner un cap, un espoir aux militants ».

« Le vrai sujet, c'est que pour les enfants qui naissent maintenant, on ne sait pas si la terre sera encore habitable quand ils auront 30 ans ».

EELV a obtenu 23 sièges (sur 577) à l'Assemblée nationale lors des législatives en juin, où elle fait partie de la coalition de gauche Nupes, avec La France insoumise (LFI, gauche radicale), le Parti socialiste et le Parti communiste.