Publicité

Mondial: discussions entre la Fifa et l'Organisation internationale du travail au Qatar

5 décembre 2022, 07:38

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Mondial: discussions entre la Fifa et l'Organisation internationale du travail au Qatar

 

Le président de la Fifa, Gianni Infantino, et le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT), Gilbert F. Houngbo, ont échangé sur leur «coopération future» en marge du Mondial-2022 dimanche, après les vives critiques portant sur l'attribution du tournoi à l'émirat.

L'OIT propose de procéder à une «revue diligente» en matière de droits sociaux des pays candidats à l'organisation du tournoi, avait expliqué Houngbo un peu plus tôt dans une interview à l'AFP, se disant «raisonnablement optimiste» quant à la conclusion d'un accord.

«Nous échangeons avec l'OIT depuis plusieurs années et nous voulons nous assurer que notre coopération fructueuse se poursuivra à l'avenir», a commenté Infantino dans un communiqué publié après la rencontre, ajoutant que "le renforcement de la relation entre la Fifa et l'OIT fait également partie de l'héritage de la Coupe du monde 2022".

«Toutes les discussions qu'on a eues jusqu'à présent me portent à croire que la Fifa est plus que déterminée à s'assurer que, dans les prochaines Coupes du monde, la question du social et du respect des normes de travail soit critique», a assuré Houngbo à l'AFP.

«Le monde y gagnerait si le processus de candidature et d'attribution de l'organisation de la Coupe du monde, tout comme des Jeux olympiques ou d'autres sports, prenait en compte la situation dans les pays en question», a-t-il plaidé.

Lors d'une conférence de presse à la veille du Mondial, le 19 novembre, Infantino avait évoqué «des discussions pour un protocole d'accord avec l'OIT" et la volonté "d'établir des programmes à partir de l'expérience acquise au Qatar».

Depuis qu'il s'est vu attribuer l'organisation du tournoi en décembre 2010, le petit émirat du Golfe est sous le feu des critiques sur la question de son respect des droits humains, et plus particulièrement des conditions de travail et de vie de ses centaines de milliers de travailleurs migrants non-qualifiés venus d'Asie du Sud et d'Afrique.

En réponse, Doha fait valoir l'abolition de la «kafala» (un système de parrainage qui faisait des salariés des quasi propriétés de leurs employeurs), l'instauration d'un salaire mensuel minimum de 1000 riyals (environ 270 euros) ou encore la limitation des heures de travail pendant les périodes les plus chaudes.

Les syndicats internationaux qui ont négocié ces mesures et l'OIT, installée dans l'émirat depuis 2018, appellent désormais à l'amélioration de la mise en oeuvre des réformes par les entreprises.

Doha réfute par ailleurs la mort de milliers d'ouvriers sur les chantiers liés à la Coupe du monde, avancée par certains médias occidentaux et des ONG.