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Au lendemain de l’incendie à La Tour Koenig: relents de tristesse et de caoutchouc brûlé…

29 novembre 2022, 15:00

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Au lendemain de l’incendie à La Tour Koenig: relents de tristesse et de caoutchouc brûlé…

Il suffit d’une étincelle, dit-on souvent. Dimanche, vers 13 heures, le feu a pris sur un terrain en friche dans la zone industrielle de La Tour Koenig, avant d’être attisé par le vent et d’atteindre l’usine Continental Tyres Recycling Co Ltd, où sont stockés des pneus usés.

Voitures, bétonneuses, pneus… L’incendie survenu dimanche dans les alentours de la zone industrielle de la Tour Koenig n’a rien épargné sur son passage. Au lendemain de ce sinistre, le bilan est lourd…

Les images restent insoutenables pour le propriétaire du garage automobile à Petite-Rivière. Kevin Lam est perdu dans ses pensées. Elles le ramènent à ces heures fatidiques où tout a subitement pris feu, dimanche. Ce sont ses voisins qui l’ont informé de la situation. Et, en un éclair, il était déjà arrivé au garage. Et là, ce fut le choc.

«Les voitures étaient en feu. Certaines appartiennent au garage mais d’autres sont à des particuliers.» En effet, 19 voitures ont pris feu, sept parmi elles étant la propriété du garage. «Le plus difficile a été de parler aux propriétaires. Quelle explication leur donner ?» Le bouche-à-oreille s’est répandu si rapidement qu’ils étaient au courant qu’un événement tragique s’était produit au garage.

À hier midi, les camions des pompiers étaient à pied d’œuvre dans l’enceinte de l’usine Continental Tyres Recycling Ltd.

Cela fait quatre ans depuis que Kevin Lam propose ses services dans son garage. Et ses clients ne se sont jamais plaints. Toutefois, aujourd’hui, c’est son moral qui a pris un coup. «C’est la première fois que je me vois confronté à un tel problème. Il y a souvent des petits incendies dans la région de Pointe-aux-Sables ou la Tour Koenig, mais ils sont très vite maîtrisés. Jamais ils ne sont arrivés jusqu’à chez nous.» En tout cas, avec un moral au plus bas, il ne sait quoi faire pour la suite. «J’espère que certaines voitures sont assurées contre les incendies…»

Même ses employés peinent encore à réaliser ce qui est arrivé en l’espace de quelques heures. «J’ai vu sur les réseaux sociaux qu’il y avait un incendie à La Tour Koenig et que même des voitures ont été endommagées. Mais je ne me doutais pas que l’on parlait du garage où je travaille!» avance l’un des employés. Il confie que ce n’est que le matin, en arrivant sur les lieux, qu’il a constaté l’ampleur des dégâts. «Des voitures de grandes marques y sont passées, dont des BMW, des Audi, des Mercedes ou encore des Ford, et même une décapotable…»

Quelques mètres plus loin, ce sont les propriétaires du garage «Ti Blanc» qui font aussi un inventaire des dégâts. «Dès que l’on a eu la nouvelle, nous avons accouru. Mais il était déjà trop tard. Aucun moyen de sauver les machines qui brûlaient.» Ce garage est spécialisé dans les bétonneuses. «Quatre machines ont été endommagées, dont trois qui ont eu les roues brûlées. Quant à la dernière, hormis les roues, son moteur aussi a pris feu. Donc, elle est irrécupérable. Par contre, on va essayer de réparer les autres, d’autant plus que certaines appartiennent à des clients», confie le fils du propriétaire. Il ajoute que certains clients sont venus les rencontrer lundi et qu’un accord a été trouvé par rapport aux réparations. «Ils comprennent que c’était un accident.»

Un drame que personne ne souhaite vivre. «C’était très dur d’assister à cela dimanche. C’était effrayant même. Nous avons eu peur que notre entrepôt ne brûle également, d’autant plus que tous nos équipements y sont stockés, et leur valeur est incalculable.» Pour ce qui est d’une estimation des coûts engendrés par ce sinistre, elle tourne autour de Rs 50 000 à monter, avance notre interlocuteur. «Nous avons traversé plusieurs situations difficiles, mais celle-ci nous a vraiment sapé le moral.»

À hier matin, les pompiers se trouvaient toujours sur le lieu du sinistre. Des pneus calcinés pouvaient être vus, jonchant le sol dans la cour de l’usine. Nous avons essayé d’obtenir une réaction d’un responsable sur place, mais ce dernier, un travailleur étranger, nous a fermé la porte au nez. En tout cas, les derniers jours du mois de novembre ont beaucoup rimé avec feu.