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Policiers et tatouages: images tenaces

13 novembre 2022, 20:00

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Policiers et tatouages: images tenaces

Encore une affaire qui avait fait grand bruit avant de sombrer dans l’oubli. En mars dernier, le commissaire de police avait émis une circulaire, déclarant la guerre aux tatouages dans la force policière. Il y a eu des contestations, des négociations, des délais. Depuis plus rien. Qu’en est-il ?

Des policiers en tout cas, affichent toujours leurs tatouages, comme on a pu le voir sur différents directs, en nous intéressant aux bras musclés de certains éléments de la SSU, chargés d’assurer la sécurité devant la cour, lors de la comparution de suspects. Déjà, en mars, des policiers clamaient non seulement que le fait d’être tatoués ne fait pas d’eux des délinquants, mais cela facilite aussi des missions sur le terrain car ils se fondent mieux dans la masse. Aujourd’hui, c’est le même discours. D’ailleurs, même le public s’était demandé, à un moment, comment un tatouage pouvait «project a bad image of the police force», comme c’était écrit dans la circulaire, alors qu’il y a d’autres affaires nettement plus importantes, comme les vidéos de brutalité, qui entachent la réputation de la force policière.

L’inspecteur Shiva Coothen explique qu’un moratoire avait été accordé aux policiers car enlever un tatouage est un long processus. «Il faut voir si le délai a expiré. Mais c’est toujours d’actualité», a-t-il fait savoir. Au sein de la force policière, cette affaire n’est pas souvent évoquée. «Si zot inn blyé, bien bon. Pa fer zot rapel !»

Pour rappel, la décision avait été annoncée le 11 mars et les policiers avaient eu deux mois pour ’effacer’ leurs tatouages. Puis, en mai, un autre délai de quatre mois leur avait été accordé. Mais plusieurs policiers avaient fait savoir que leurs tatouages ont une signification et qu’ils ne comptaient pas se plier aux exigences.