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Prix des carburants: la patience accuse un coup de pompe

13 novembre 2022, 16:00

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Prix des carburants: la patience accuse un coup de pompe

Les consommateurs continueront-ils à payer le prix fort pour faire le plein d’essence et du diesel en cette fin d’année ? Alors que l’Association des consommateurs de l’île Maurice multiplie ses rallyes contre la vie chère depuis août 2021, militant pour une baisse des prix jusqu’à Rs 50 le litre d’essence, que les Mauriciens s’impatientent, du côté de la State Trading Corporation (STC), le dialogue est tout autre.

Pour son directeur général (DG) Rajiv Servansingh, il est difficile de dire si on ira vers une baisse des prix des carburants. Il s’appuie sur «l’énorme volatilité» du prix du baril et des «éléments inconnus comme la guerre en Ukraine». Le DG de la STC fait valoir qu’«un baril est passé de 84 dollars début octobre à presque 98 dollars fin octobredébut novembre et aujourd’hui, il est autour de 92 dollars».

À la question de savoir quand le Petroleum Pricing Committee (PPC) se réunira pour décider si les prix de l’essence et du diesel augmenteront, baisseront ou resteront inchangés, Rajiv Servansingh réplique que le prochain comité devrait «théoriquement se réunir en janvier». Sauf que rien ne l’empêche de se réunir avant...

Rappelons que lors de la dernière réunion du PPC le 13 septembre, le prix de l’essence a été maintenu à Rs 74,10 le litre. Le prix du diesel est aussi resté inchangé à Rs 54,55 le litre. Cela, après l’intervention du ministre du Commerce Soodesh Callichurn qui, se prévalant de ses prérogatives sous le règlement 8A des Consumer Protection (Control of Price of Petroleum Products) Regulations 2011 (as amended) a désapprouvé la recommandation du PPC d’augmenter le diesel à Rs 70,50.
 

 

Il envisage une grève de la faim

<p>Il envisage d&rsquo;entamer une grève de la faim à partir du 15 novembre si les prix des carburants ne baissent pas d&rsquo;ici là. Nishal Joyram, qui se présente comme un citoyen engagé, a envoyé une lettre au Premier ministre, le 28 octobre dernier où il explique que &laquo;<em>le peuple souffre. Le prix des carburants doit baisser. Une grève de la faim est prévue si le gouvernement n&rsquo;agit pas rapidement (&hellip;)&raquo; </em>Selon celui qui s&rsquo;en va-t-en-guerre contre les prix élevés, une rencontre est prévue avec Rajiv Servansingh, demain. <em>&laquo;Je ne me contenterai pas de fausses promesses&hellip;&raquo; </em>fait savoir Nishal Joyram.</p>


 

Un nouvel appel d’offres lancé

<p>C&rsquo;est Rajiv Servansingh lui-même qui l&rsquo;affirme. <em>&laquo;À ce stade, nous ne sommes pas satisfaits du prix proposé. D&rsquo;où la décision d&rsquo;effectuer un nouvel exercice en ramenant le contrat à six mois au lieu d&rsquo;un an. Nous espérons ainsi bénéficier de meilleurs prix.&raquo;</em> La STC, dans un communiqué émis vendredi, a annoncé l&rsquo;annulation de l&rsquo;appel d&rsquo;offres international lancé le 15 septembre pour approvisionner le pays en produits pétroliers. Car, après avoir analysé les cinq offres reçues, la STC a noté que les prix (premium) offerts par le mieux-disant parmi les soumissionnaires étaient nettement supérieurs à celui attendu. Selon la STC, à titre d&rsquo;exemple, le prix pour l&rsquo;essence tout comme pour le diesel, était deux fois supérieur à celui reçu l&rsquo;année dernière. Le prix de la Jet A1 était quatre fois plus cher que le précédent prix reçu.</p>