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Force policière: les proches de Teeluckdharry visés

28 octobre 2022, 11:00

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Force policière: les proches de Teeluckdharry visés

La loi des séries semble frapper les membres des «Avengers». Après Mᵉ Akil Bissessur, c’est au tour de son collègue Sanjeev Teeluckdharry de voir le domicile de ses beaux-parents subir, hier jeudi le 27 octobre, une perquisition par la désormais célèbre «Striking Team» qui est toutefois repartie bredouille.

Représailles ou descente policière selon les règles ? Hier, la tension était palpable à la route Hugnin à Rose-Hill. En effet, alors que Bruneau Laurette, Sanjeev Teeluckdharry et toute leur équipe avaient animé une conférence de presse mercredi pour annoncer une grande manifestation le 29 octobre devant le Parlement avec des révélations de taille à la clé, le doute planait quant à une réaction quelconque. Hier, selon ces derniers, ce à quoi ils s’attendaient est arrivé: une perquisition a eu lieu chez les beaux-parents de Sanjeev Teeluckdharry à Rose-Hill vers 11 heures. 

Pour cet exercice mené par la Striking Team sous la supervision de l’inspecteur Uteeme, la police a sorti l’artillerie lourde. Des hommes du GIPM et de la SSU avaient en effet été sollicités en renfort. Bruneau Laurette, Akil Bissessur et Anoop Goodharry n’ont pas tardé à arriver sur les lieux, très remontés. Ils n’ont pu s’empêcher de s’interroger sur le timing de cette descente. Akil Bissesur, se remémorant les récents épisodes de la descente policière à son domicile, s’interroge sur la manière de faire de la police. «Enn desant koumsa normalman fer avek enn manda. Seki bizar lapolis inn vini ek inn anpes nou filme», devait déclarer l’avocat, inquiet de la tournure des choses. Pour sa part, Anoop Goodharry était remonté, car il estime que ses droits d’avocat n’ont pas été respectés. «Pourquoi refuser l’accès à un avocat à l’intérieur de la maison ? Posez-vous la question. Je suis arrivé sur les lieux pour exercer mon métier. La police m’a fait comprendre que je n’avais pas le droit d’entrer dans la maison pour assister mon client. Pourquoi ? Quand on refuse l’accès à un avocat, la question se pose. Que faisaient-ils à l’intérieur ? Pourquoi ? Ils m’ont dit ‘Pou fini mem la ena ase dimounn andan’.» 

Bruneau Laurette devait, quant à lui, rappeler qu’il ne comptait pas abandonner malgré les représailles. «Kan mo ti komanse, mo ti dir mo pa pou abandone. Zot kapav fer ninport ki zafer, enn konba nou manz ar li ziska fini. Sa bann atak la ormal. Samdi pou kone kifer». 

Sanjeev Teeluckdharry a pour sa part pris la parole après la perquisition. «Je suis satisfait du travail fait par l’inspecteur Uteeme et son équipe. Ils ont fait un travail professionnel avec respect. Je me permets de dire que la police a fait son travail. Elle a reçu des ordres, elle les a exécutés. L’ordre est venu des chefs. Il ne faut pas pointer du doigt et s’attendre à tout. La perquisition s’est bien passée. Comme prévu, ils n’ont rien trouvé car il n’y avait rien.» 

Blanchiment d’argent 

Qu’est-ce qui a bien pu pousser la police à faire cette descente? Selon nos informations, la Striking Team était en action, sous la supervision de l’inspecteur Uteeme avec une équipe de 12 policiers et de 14 membres de la SSU. Ils se sont rendus sur les lieux. Sur l’ordre de qui? Selon nos informations, un whistleblower aurait donné des informations au sujet d’une forte somme d’argent non déclarée et appartenant à Mᵉ Sanjeev Teeluckdharry se trouverait à cette adresse. D’ailleurs, la police avait en sa possession un mandat de perquisition pour le délit de blanchiment d’argent. Finalement, la police est repartie bredouille.