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Souvenirs d’une mauricienne: Karim Benzema, «coco», était un garçon turbulent

22 octobre 2022, 18:00

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Souvenirs d’une mauricienne: Karim Benzema, «coco», était un garçon turbulent

Karim Benzema est le vainqueur du Ballon d’Or 2022. Cette récompense qu’il désirait tant lui a été décernée le lundi 17 octobre à Paris. Caroline Djillali-Narrainen, qui a été sa voisine à Bron, nous raconte ses souvenirs du petit «Coco»

Des souvenirs de plus de trente ans. Bien que Caroline Djillali-Narrainen, née d’un père mauricien et d’une mère francomarocaine, n’ait pas été l’amie de Karim Benzema, ayant habité le même quartier, elle se souvient du petit Karim qui est aujourd’hui un modèle de réussite non seulement sportive mais aussi sociale et qui a su persévérer dans son domaine.

Karim Benzema est, en effet, connu comme «Coco» dans le quartier de Bron, dans la ville de Lyon, où il est né de parents algériens et où il a grandi. Quand il voit le jour en 1987, Caroline Djillali-Narrainen avait 6 ans.

«L’immeuble qu’il habitait était juste en face du mien. On habitait tous deux au rez-de-chaussée. Il y avait un grand jardin qui nous séparait. Nous avons fréquenté la même école maternelle et primaire, Jean Lurçat à Bron. Etant plus grande que lui de six ans, nous n’avons pas été amis. Mais sa famille fréquentait la mienne. C’était un quartier populaire. Malgré la galère qu’on a passée dans le quartier, on était tous comme des frères et sœurs, comme une vraie famille. J’étais amie avec ses sœurs. Ses plus grandes sœurs et sa maman venaient souvent chez moi. On passait du bon temps ensemble.»

Caroline Djillali-Narrainen se souvient de «Coco» comme d’un garçon turbulent. Il était tout le temps en train de courir avec son ballon, chassé par le gardien du jardin qui ne permettait pas qu’on marche sur la pelouse. «Coco était la terreur du quartier, malgré son jeune âge. Je me souviens que j’entendais sa mère crier sur le balcon : «Coco ! Coco ! Rentre à la maison. C’est l’heure.» Il courait partout dans le quartier. Même à l’école, il était très agité… Il tapait du ballon tout le temps.»

Karim Benzema vient d’une famille nombreuse. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a dû déménager dans un autre quartier pas très loin, le quartier de Terraillon. L’appartement dans lequel elle habitait était trop petit.Et les parents de Caroline Djillali-Narrainen ont perdu contact avec les siens. «C’est dommage parce qu’on était comme une famille. On se côtoyait tous les jours.»

Caroline Djillali-Narrainen estime, par ailleurs, que la réussite de «Coco» est due à la force de la famille qui s’est toujours battue. Sa famille était très soudée. Ayant gardé contact et étant resté proche avec les gens du quartier, particulièrement de sa génération, le footballeur se rend souvent à Bron en toute simplicité. L’attaquant français du Real Madrid reste généreux envers ceux qu’il a côtoyés. Quant à la famille du footballeur, elle est restée assez simple. Aujourd’hui, enfin, elle profite de la vie. Ce que Coco a eu aujourd’hui, il ne l’avait pas eu avant. Les gens du quartier étaient dans une misère totale.

«Karim Benzema en a surpris plus d’un dans le quartier. Il aimait le foot. C’était en lui. Etant un grand footballeur professionnel, il est aujourd’hui une grande inspiration pour beaucoup de jeunes, particulièrement du quartier. Il n’était pas un exemple et il en est devenu un aujourd’hui. C’est une fierté.» Caroline Djillali-Narrainen garde de bons souvenirs de «Coco».