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Vol de Rs 20 millions de bois de santal: «Vingt hommes cagoulés et armés sont entrés sur mon chantier»

19 octobre 2022, 16:30

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Vol de Rs 20 millions de bois de santal: «Vingt hommes cagoulés et armés sont entrés sur mon chantier»

C’est le comble pour cet entrepreneur d’une trentaine d’années, qui compte un an d’expérience dans le domaine de l’exportation du bois de santal. Rs 20 millions à l’eau suite au vol de ce bois dans la nuit du 17 octobre sur son chantier à Goodlands. Avec ses deux gardiens, il a porté plainte au poste de police de Goodlands. 

Il nous a contactés pour nous raconter comment il a eu la surprise de sa vie aux petites heures du matin, quand son manager l’appelle pour lui annoncer ce vol. «Mo’nn santi kouma dir mo biznes inn flop. Je suis allé donner une déposition au poste de police de Goodlands. Mes gardiens m’ont raconté qu’ils ont été ligotés et qu’ils n’ont rien pu faire contre 20 malfrats cagoulés vêtus de noir. Ils se sont présentés vers 23 heures sur le chantier et, à deux, ils étaient impuissants. Ils avaient des armes avec eux.» 

Il ajoute que les voleurs ont fait plusieurs courses pour vider la cargaison de bois de santal. «Un camion a fait le transport et toutes les 30 minutes, ils revenaient jusqu’à ce qu’ils terminent la cargaison. Il était près de 3 heures du matin quand ils ont pris la fuite.» 

La victime nous explique qu’une chose est certaine, c’est qu’ils ne sont pas bien loin. «S’ils avaient pris plus de temps pour revenir, je pense qu’ils se seraient rendus dans les endroits retirés.» L’entrepreneur explique que la CID de Goodlands a été avertie de ce vol et que les officiers de police sont à la recherche de ces individus. «Les caméras Safe City seront visionnées pour pouvoir mettre la main sur les malfrats.» 

Il met l’accent sur le fait que le département Forestry du ministère de l’Agro-industrie ne lui a pas donné l’autorisation pour l’exportation de ce bois, bien que ses papiers soient en règle. Il dit aussi avoir respecté les paramètres mis en place par ce département. «Depuis juin, ce bois de santal est sur le chantier. Un officier de ce département a visité les lieux. Je l’ai vu à plusieurs reprises ainsi que le conservateur, mais je n’ai jamais eu une explication sur un si long délai pour avoir cette clearance.» Il explique n’avoir pas eu de problèmes dans le passé. «Si zordi ti gagn clearance pou leksportasion, mo pa ti pou perdi otan dibwa ek kas. Dayer sé bann prodwi ki kapav asiré sa.» 

Nous avons sollicité le ministère de l’Agroindustrie, nous attendons sa version.


Mise à jour

La police à la recherche du cerveau 

<p>Après que le chantier d&rsquo;Avinash Luchoo ait été pris d&rsquo;assaut par une vingtaine d&rsquo;individus dans la soirée du 17 octobre, la CID de Goodlands, sous la responsabilité de l&rsquo;inspecteur Bhunjun et sous la supervision du SP Hosenbocus, avec une équipe de policiers ont mis la main sur trois présumés suspects. Il s&rsquo;agit d&rsquo;Henricot Valantin, 31ans et habitant Pointe des Lascars, de Jean-Marie Daniel Babet, 43 ans et habitant Clairfond, et d&rsquo;Aniketh Bonomaully, 33 ans, de L&#39;Espérance-Trébuchet.</p>

<p>Le suspect Valantin a avoué avoir conspiré le 17.10.22 avec les suspects Babet et Aniketh Bonomaully afin de voler 50 tonnes de bois de santal à l&rsquo;angle des rues Pavin et Mme Azor à Goodlands au préjudice de la victime Avinash Luchoo.</p>

<p>Informé de l&#39;allégation faite par Henricot Valantin, le suspect Bonomaully a nié avoir conspiré avec les deux autres suspects pour voler les 50 tonnes de bois. L&#39;accusé n&deg;1 a formellement identifié le suspect Bonomaully comme faisant partie des 20 hommes qui s&rsquo;étaient rendus sur le chantier à Goodlands pour commettre le vol. Les trois accusés sont détenus et ont comparu devant le tribunal de Rivière-du-Rempart ce mercredi 19 octobre. Comme la police a objecté à leur remise en liberté, ils sont retournés en cellule. Par ailleurs, il est prévu que la déclaration du suspect Bonomaully soit enregistrée en présence de son homme de loi ce mercredi 19 octobre. Les policiers de la CID procèderont à d&rsquo;autres arrestations car ils veulent à tout prix savoir qui est le commanditaire derrière ce coup car l&rsquo;équipe de 20 personnes n&rsquo;aurait pas agi de leur propre initiative.&nbsp;</p>

<p>La police soupçonne qu&rsquo;il y a fort probablement une promesse de rémunération de la part du commanditaire. <em>&laquo;Si jamais to réussi faire sa coup la, to pou gagne tel montant.&raquo;</em> C&rsquo;est en principe la phrase-clé quand il y a plusieurs personnes qui agissent pour commettre un gros coup comme celui-ci.</p>

<p>Du côté de la police, d&rsquo;autres arrestations sont à prévoir.</p>