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Classement mondial: l’Université de Maurice s’attend à plus de visibilité

14 octobre 2022, 13:00

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Classement mondial: l’Université de Maurice s’attend à plus de visibilité

C’est une première : l’université de Maurice (UoM) se classe entre les 1 001 et 1 200 premiers établissements au niveau mondial pour 2023 selon Times Higher Education (THE). Et elle figure aussi parmi les 100 premiers établissements d’Afrique. Ce classement repose sur des critères académiques bien établis et assurera une meilleure visibilité internationale. Explications.

Ce classement du THE, basé à Londres, inclut 1 799 universités de 104 pays. Une grande première pour Maurice qui n’avait jamais figuré dans ce classement auparavant. Cependant, les classements d’UniRank indiquaient que l’institut local avait perdu des places ces dernières années.

Or, leur méthodologie n’était pas précisée, indique Mohammad Issack Santally, pro vice-chancelier du Planning and Research de l’UoM. «Les précédents classements, dont UniRank entre autres, ne prévoyaient pas une participation des universités. Dans le cas du THE, nous avons été invités à y prendre part en satisfaisant des règlements comme des publications dans des revues reconnues durant les cinq dernières années. Tout un processus de collecte de données a été effectué, incluant le système d’apprentissage, l’enseignement, l’infrastructure entre autres», explique-t-il.

Par contre, THE préconise 13 critères académiques stricts à respecter pour mesurer la performance universitaire sur quatre aspects qui sont l’enseignement, la recherche, le transfert des connaissances et la reconnaissance internationale. «Nous avons soumis des dossiers et avons été informés que nous étions rankable mais pas ranked. Le 12 octobre, officiellement, basé sur nos documents, l’UOM a été classée entre le 1 001e et 1 200e établissement du monde. Nous figurons aussi parmi les 100 premières universités en Afrique. Là on peut s’améliorer et cela symbolise que nous sommes internationalement reconnus», déclare Sanjeev K. Sobhee, le nouveau vice-chancelier de l’UoM.

Selon lui, ce classement est issu d’un travail de recherche en amont avec des chercheurs et la communauté universitaire. D’après Mohammad Issack Santally, des plans ont justement été mis en place pour promouvoir la recherche. Des critiques, qu’elles soient justifiées ou pas, ont permis de travailler de manière constructive, indique-t-il. Ainsi, il évoque des changements apportés avec l’appui des autorités. «Juste avant nous ou dans le même barème que Maurice pour ce classement, on trouve des universités prestigieuses d’Afrique et du monde entier. Le défi est de maintenir ce cap et de mettre en place des stratégies pour monter dans le classement», confie-t-il.

Les retombées impliquent une meilleure visibilité pour attirer les étudiants étrangers, un point étayé par Mohammad Issack Santally. «Beaucoup d’étudiants étrangers consultent cette liste de THE avant de fixer leur choix sur une université. Attirer des étudiants internationaux est une de nos priorités et celle du gouvernement. D’ailleurs, nous sommes en train d’élaborer des halls of residence. Cela va nous booster et apporter plus de collaboration internationale. De plus, ce classement inspirera confiance à l’industrie locale ou étrangère pour travailler avec nous», ajoute-t-il.

Pour sa part, Iqbal Sookhroo, membre du conseil d’administration et président de l’UOM Staff Union, confie qu’aucun effort n’a été épargné pour que l’établissement figure dans un tel classement. «C’est l’accomplissement du personnel et des responsables de l’établissement. De plus, il n’y a que l’UOM sur tous les instituts locaux qui figure au ranking. C’est une des rares universités de l’océan Indien à être classée. Cela va largement compter pour l’internationalisation avec les étudiants étrangers», indique-t-il. Il revient sur le projet de résidences universitaires qui s’insère dans cette démarche. Selon lui, les étapes préliminaires pour ces infrastructures sont bien enclenchées. D’ici 2023, ce projet devrait démarrer, affirme-t-il.