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Décès du petit Ayaan Ramdoo, 2 ans: le procès pris sur le fond ce lundi

17 septembre 2022, 15:00

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Décès du petit Ayaan Ramdoo, 2 ans: le procès pris sur le fond ce lundi

Le 19 septembre. C’est ce lundi que le procès intenté à la maman du petit Ayaan Ramdoo, en l’occurrence Bibi Nawsheen Beeharry, le Dr Nesha Soobhug et le caporal Mohamad Moontajally Emambocus, sera pris sur le fond devant la cour intermédiaire.

Il est en effet reproché à la maman de 26 ans, d’avoir mis en danger la vie de son enfant entre juillet et novembre 2020, suite au traitement infligé par Ashar Soobratee, le beaupère de la victime, à Mosque Road, Midlands. Par conséquent, une accusation formelle de exposing a child to harm a été retenue contre Bibi Nawsheen Beeharry.

D’autre part, une accusation d’entrave à la justice a été déposée contre le Dr Nesha Soobhug, 31 ans, qui exerce dans le privé et dont les services avaient été retenus par la mère d’Ayaan Ramdoo et son conjoint. Le Dr Soobhug avait signé le certificat de décès de l’enfant le 12 novembre 2020 à l’hôpital Jawaharlal Nehru, Rose-Belle, attribuant sa mort à des causes naturelles, bien qu’elle soit au courant du fait qu’une autopsie devrait être pratiquée sur l’enfant pour connaître la véritable cause de son décès. Ce faisant, elle aurait gêné la police dans son enquête. La professionnelle de santé a retenu les services de Me Neelkanth Dulloo.

Le caporal Moontajally Emambocus, 55 ans, quant à lui, n’aurait pas remis le corps de feu Ayaan pour une autopsie, et aurait ainsi permis à une personne non autorisée d’établir la cause du décès. Ce faisant, il aurait empêché la police d’enquêter sur la cause du décès de l’enfant.

Retour sur ce drame…

Muhammad Ayaan Ramdoo décède le 13 novembre 2020. Ses proches, dont sa tante maternelle, ayant appris son décès et soupçonnant un crime, alertent la police.

«C’est un proche du deuxième mari de ma sœur qui nous a envoyé des photos d’Ayaan avec des blessures. Effectivement, quand nous sommes allés chez ma sœur le soir, l’enfant avait des bleus au front et à la joue gauche. Questionnés, les suspects devaient nous dire que l’enfant avait fait une chute», avaient confié la tante et son mari, ajoutant que cela avait éveillé leurs soupçons. De plus, la maman de la victime a tenu à effectuer les rites funéraires dans les plus brefs délais le même jour. C’est alors que la tante décide de porter plainte, affirmant avoir vu des ecchymoses sur le corps de son neveu, lors des funérailles.

Les forces de l’ordre arrivent ainsi juste à temps pour stopper les funérailles et récupérer le corps en vue d’une autopsie. La Dr Shaila Prasad-Jankee, médecin légiste, attribue le décès à des blessures résultant d’actes de brutalité. La victime avait, d’ailleurs, plusieurs ecchymoses sur le corps et souffrait du syndrome de l’enfant battu. Par la suite, la police avait mis la main sur la mère biologique de l’enfant, sur le suspect qui a contracté le mariage religieux avec la mère, de même que sur une femme médecin qui avait remis le premier certificat de décès affirmant que l’enfant serait mort de causes naturelles.

Pressé de questions par la police, le beau-père Sheik Mohammed All Ashar Sobratee, alors âgé de 22 ans et qui purge actuellement une peine de prison de 39 ans pour avoir battu à mort le petit Muhammad Ayaan Ramdoo, devait concéder au moment de l’enquête avoir donné des gifles et des coups de pied à Ayaan Ramdoo dans un accès de colère, provoquant la mort de l’enfant.