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Retraite anticipée: l’ASP Kokil réplique

12 septembre 2022, 17:00

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Retraite anticipée: l’ASP Kokil réplique

Il avait été invité à prendre sa retraite anticipée le 17 août avec effet immédiat «on ground of public interest» suite aux conclusions de l’enquête sur l’affaire de la clé USB de tortures policières. L’assistant surintendant de police (ASP) Roshan Kokil (photo) avait une quinzaine de jours pour se défendre sur les faits qui lui sont reprochés. Il aurait été établi que le haut gradé a failli dans son rôle. Les enquêteurs ont conclu que le haut gradé a fauté dans sa tâche et qu’il est «unworthy of the trust and confidence of his seniors and juniors».

L’ASP Roshan Kokil a remis sa réplique écrite au bureau du commissaire de police (CP) dans la semaine. Il a avancé les points justifiant pourquoi on ne doit pas le mettre à la retraite. Faisant état de son parcours dans la force policière, il affirme son sérieux et dit n’avoir à aucun moment failli dans son travail et avoir respecté toutes les procédures. Le CP, Anil Kumar Dip, devra trancher après cette correspondance. La version des Casernes centrales est donc attendue.

Pour rappel, le patron des Casernes centrales avait demandé l’ouverture d’une enquête après avoir pris connaissance qu’une clé contenant des vidéos d’actes de torture perpétrés par des officiers de la Central Investigation Division de Terre- Rouge était en possession de la police.

L’ASP Roshan Kokil, qui était affecté au Central Criminal Investigation Department (CCID), aurait réceptionné cette clé. Convoqué le 20 juin pour des explications, il n’avait donné aucune déposition. Il avait expliqué à ses collègues que la police ne pouvait enquêter sur la police.

Après sa convocation, il avait déclaré à la presse qu’il avait agi en professionnel en suivant toutes les procédures. Roshan Kokil avait été transféré du CCID à la division Ouest, début juin, afin qu’il n’y ait pas d’ingérence dans le bon déroulement de l’enquête qui était menée par une cellule spéciale mise en place.

L’ex-CP Khemraj Servansing a aussi été entendu à ce sujet. Il a déclaré qu’il n’était pas au courant du contenu de ces vidéos. Il a confirmé avoir eu une rencontre avec l’équipe d’avocats «Avengers» aux Police Headquarters vers la fin de 2020. L’avocat Rama Valayden lui avait fait part de «disturbing matters» dans les agissements de certains policiers qui se trouvaient sur une clé USB.

Khemraj Servansing avait affirmé qu’aucun avocat ne lui avait remis de pen drive lors de ce rendez-vous. Il avait alors suggéré à Rama Valayden de remettre la pièce à conviction à l’inspecteur Shiva Coothen, responsable de la cellule de communication de la police, qui l’avait transmise au CCID. Quatre policiers de la CID de Terre-Rouge ont été arrêtés à la suite de ces vidéos qui circulaient sur les réseaux sociaux.