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Darren, activiste: «Mo finn trouvé ki finn ena bann tret ek mwa !»

4 septembre 2022, 17:30

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Darren, activiste: «Mo finn trouvé ki finn ena bann tret ek mwa !»

L’activiste, très actif jusqu’ici sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, a été appréhendé aux abords des Casernes centrales, le samedi 20 août, pour «diffusing false news». Cela après avoir insinué que la «Special Striking Team» de l’ASP Jagai avait planté de la drogue chez Akil Bissessur. Dominique Seedeeal a finalement recouvré la liberté conditionnelle vendredi, après avoir passé presque 15 jours derrière les barreaux. Il nous révèle son état d’esprit...

Après presque deux semaines passées en détention policière, quel est votre ressenti après avoir finalement obtenu cette caution tant attendue ?
Je me sens libre. Je me sens bien. Je suis soulagé. Mais je dois quand même faire ressortir que 14 jours en détention policière, c’est assez conséquent. Je ne suis pas un criminel. Je n’ai ni tué, ni violé personne moi !

Mais encore ? Est-ce que le «combat» de l’activiste continue ?
Bien sûr que le combat continue. Le travail social continue. Mais pour la politique, je fais une pause. Je me suis rendu compte quand j’étais enfermé dans ma cellule qu’il fallait que je me stabilise avant de me lancer. Je me suis rendu compte que dans mon entourage, il n’y avait pas que des personnes bien. Ena enndé ki tret. Mo finn trouvé ki finn ena bann tret ek mwa ! Et cela doit changer. Il faut également faire ressortir que quelques personnes ont toujours été là, surtout dans ces récents moments diffi- ciles, notamment Ivann Bibi, Bruneau Laurette, Aman Seechurn ainsi que les avocats Sanjeev Teeluckdharry et Neelkanth Dulloo.

Vous parlez de traîtres, avez-vous le sentiment d’avoir été «lâché» par quelques-uns de vos amis et peut-être des Mauriciens en général ?
Non, le public ne m’a pas lâché. Il s’est abstenu car dans cette affaire, j’étais le fautif. Mo finn foté ek mo regreté. Mo finn gagn enn korekyson. Si c’était l’inverse et que j’avais raison, je sais que tous m’auraient soutenu. Je sais que je peux toujours compter sur les Mauriciens.

Vous regrettez votre acte donc ? Les paroles que vous aviez prononcées sur le «live» samedi matin avant d’être arrêté, par exemple ?
Oui, je le regrette et j’assume. J’aurais dû vérifier mes propos avant de les rendre publics. J’au- rais dû faire comme tous les journaux, contre-vérifier avant de partager une information. Chose que je n’ai pas faite. Mais j’ai appris ma leçon. Dorénavant, je serai plus vigilant sur les réseaux sociaux. Je continue mes directs sur Facebook mais je ne parlerai plus de politique et d’affaires qui ne me regardent pas. Avan partaz enn informasyon ek zot, mo pou get bien...

Et maintenant ?
Aujourd’hui, je vais profiter de ma famille et lundi je me remets au travail. Le travail sur le terrain reprend de plus belle avec les forces vives et autres pour les dons alimentaires, par exemple. Je suis aussi en contact avec d’autres militants, mauriciens et étrangers, notamment de La Réunion, je ne baisse pas les bras. Mo ena bon ker mwa, ek mo pou kontinié avansé...

Peut-être le mot de la fin sur votre «séjour» en cellule policière ?
Mo pa pou koz manti. Mo moral ti o pli ba... Mais j’ai reçu un bon traitement de la police, je ne peux pas dire le contraire. Et je les remercie pour tout. Aujourd’hui, je ferai mon travail avec plus de vigilance...