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Stock de grains secs: les opérateurs tirent la sonnette d’alarme

4 août 2022, 17:00

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Stock de grains secs: les opérateurs tirent la sonnette d’alarme

Les menus mauriciens sont très souvent composés de grains secs. Lentilles, «gros pois», dholl petits pois, haricots rouges, entre autres, accompagnent ou font à eux seuls le plat de résistance du midi et du soir, chez un grand nombre de familles. Toutefois, un manque de ces produits essentiels se fait ressentir sur le marché, dans les plus grands aux plus petits points de vente.

Selon les gérants de supermarchés et les boutiquiers, les légumineuses sont parmi les produits vendus au quotidien et avoir un stock très limité pose problème. Selon nos recoupements, le stock de grains secs disponible est partagé entre les divers points de vente afin que chacun ait de quoi servir les consommateurs.

Uttam Sumaroo, secrétaire général de Masters Express, note que la livraison des légumineuses est moindre que la commande passée. «Plusieurs grains secs sont en quantités moindres actuellement comme le dholl gram et le dholl petit pois.» Il estime que vu ce manque, les légumineuses en conserve seront vendues à la place mais coûtent environ Rs 25 plus cher.

Sutcheedanand Dussoye, vice-président de la Shop Owners Association, abonde dans le même sens, ajoutant que «le plus gros manque concerne le gros pois». Face à ce problème, le vice-président de l’association recommande aux boutiquiers de le contacter.

De son côté, Ignace Lam, directeur de la chaîne des supermarchés Intermart, craint aussi une pénurie de grains secs. «Je n’ai reçu qu’un petit stock qui durera moins d’une semaine.» Il a en outre fait ressortir que les importateurs sont en rupture de stock. «Les importateurs affirment que s’ils importent des céréales sèches et qu’après la State Trading Corporation (STC) les subventionne, il y aura un problème.»

Les importateurs ont cessé de passer des commandes auprès de leurs fournisseurs étrangers. Jayen Veerapen, directeur de J. M. Veerapen Ltd et importateur de grains secs et de riz, déclare que les importateurs de grains secs sont dans le flou et subiront très prochainement une grosse perte si la STC a l’intention d’importer des grains secs et de les subventionner. «Ce n’est pas normal que le gouvernement ait l’intention de subventionner uniquement la STC pour la vente de grains secs. Il aurait dû subventionner les autres importateurs aussi, sinon nous serons perdants», dit-il.

Jayen Veerapen a également souligné que si la STC importe les grains secs, il y aura une vague de licenciements au sein des entreprises importatrices. «Une pénurie de grains secs n’est pas inévitable à l’avenir. J’ai un stock pour une durée de trois mois seulement, mais nous attendons la procédure à suivre de la part du gouvernement et de la STC. Nous n’avons aucune objection si la STC se lance dans la vente de ces produits, mais le plus gros problème reste les subventions. Que deviendront les importateurs ?» se demande le directeur de J. M. Veerapen Ltd.

Comme la STC importera des pois du cap de Madagascar, Pritam Dabydoyal, directeur de P&P International Ltd, soutient qu’il est impératif que «le gouvernement fournisse des explications concernant le volume de pois du cap qu’il a importé et le coût. Après la décision du gouvernement, nous prendrons la nôtre. Si nous sommes à l’aise avec la situation, nous importerons les grains secs, sinon ce ne sera pas possible.» Rappelant que le coût a augmenté et que le dollar s’est apprécié. Par conséquent, cela a un impact négatif sur les importateurs.

Nous avons sollicité le directeur de la STC, Rajiv Servansingh, pour en savoir plus à ce sujet, en vain.