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Recherche: des déchets en plastique convertis en filaments pour impression 3D

15 juillet 2022, 21:00

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Recherche: des déchets en plastique convertis en filaments pour impression 3D

«An investigation of developing a 3D Printing Industry through the recycling of plastic waste in Mauritius.» C’est un projet mené par Yasser Chuttur, Senior Lecturer au département des logiciels et des systèmes d’information à l’université de Maurice, en collaboration avec International Economics Consulting Ltd et Minifactory Company Ltd. Durant le confinement, le Mauritius Research and Innovation Council (MRIC) a offert un nombre de cours spéciaux, dont l’un des thèmes était la mise en place rapide de projets innovants en matière d’économie circulaire, d’agriculture intelligente, de technologies émergentes, entre autres. Pour cette cohorte spéciale, explique Theesan Bahorun, Executive Director du MRIC, il y a eu 15 projets et l’un d’entre eux est celui-ci. Le MRIC a répondu positivement à la demande des parties prenantes et a fourni des fonds pour la recherche. Au fur et à mesure que les projets se terminent, les résultats seront diffusés.

Les divers moyens de réduire les déchets en plastique sont d’arrêter d’utiliser du plastique et de trouver des alternatives, de réutiliser le plastique destiné aux déchets ou de le recycler. Ce projet annoncé le 13 juillet vise à recycler le type de plastique le plus approprié aux filaments d’impression 3D. Car il est noté qu’un grand nombre de conteneurs utilisés à Maurice pour le stockage de produits ménagers et industriels sont en plastique et lorsqu’ils sont jetés comme déchets, ils posent un sérieux problème environnemental et économique.

Un prototype capable de convertir localement les déchets en plastique identifiés en filaments d’impression 3D a été construit. Ce, avec la réalisation de preuve de concept, une analyse de rentabilité sur les projections de la demande et les avantages en termes de coût de la transformation des déchets en plastique en filaments d’impression 3D afin de réduire la quantité de cette matière qui finira dans les décharges. A savoir que les filaments utilisés dans l’impression 3D sont des thermoplastiques, c’està-dire des matières en plastique qui fondent lorsqu’elles sont chauffées et qui peuvent être façonnées et moulées dans la forme souhaitée.

Comment marche le prototype ? La matière première est sous forme de granulés. Elle est introduite par une trémie dans un cylindre chauffé. Dans le cylindre, les granulés sont fondus, mélangés et compressés par une filière

La commercialisation des filaments d’impression 3D au niveau local et régional est visée. Selon les recherches, le développement de l’industrie de l’impression 3D est à un stade peu avancé à Maurice. Les principaux consommateurs de l’impression 3D sont les micro-entreprises, les petites entreprises et les amateurs passionnés qui l’utilisent principalement pour le prototypage de moules et la fabrication de pièces. L’Afrique de l’Est, principalement le Kenya, est le marché le plus attractif pour l’exportation de produits en 3D.

Le potentiel de l’impression 3D sera évalué comme une source durable de l’économie pour Maurice à travers les recommandations de processus et de politiques à mettre en place. «Nous attendons avec impatience une éventuelle commercialisation de l’innovation», souligne Theesan Bahorun.

Par ailleurs, Kaviraj Sukon, Chairman du MRIC, invite les entreprises à soutenir les initiatives de recherche, à apporter leur soutien aux recherches afin de mener à bien ce projet. Car il considère que le projet a beaucoup de potentiel. «Nous avons besoin que les investisseurs se manifestent et soutiennent ce projet. C’est le pont que nous aimerions construire entre le monde universitaire, l’industrie et le MRIC. Ce pont n’est pas toujours visible comme il l’est dans d’autres pays développés (…) L’investissement est très important.»