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Shylesh Dev Ramdeen: «Buckland et Milazar ont hissé haut le quadricolore, pourquoi pas le football ?»

2 juillet 2022, 11:38

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Shylesh Dev Ramdeen: «Buckland et Milazar ont hissé haut le quadricolore, pourquoi pas le football ?»

Fraîchement élu à la présidence de la Régionale de football de Rivière-du-Rempart, Shylesh Ramdeen, 34 ans, croit dans le renouveau du ballon rond. Cet habitant de Goodlands aspire à apporter des changements positifs pour sortir le sport roi de sa situation délicate à Maurice.

Shylesh Ramdeen, vous venez d’être élu à la présidence de la Régionale de Rivière-du-Rempart. D’où venez-vous ? 
Je suis agronome de profession. Très sportif. J’adore le sport, je suis d’ailleurs le co-fondateur de Goodlands Evolution Sports Club. Le football c’est une passion. Je préfère voir les jeunes jouer au football que de tomber dans les pièges de la drogue et autres fléaux. 

Votre élection a été assez facile. Est-ce que ça vous encourage à mener à bien vos projets ? 
L’élection a eu lieu le 18 juin et on a été élu à l’unanimité Vinod Busviah et moi. Il n’y avait pas d’adversaires et on a gagné grâce à l’excellent travail de Vinod dans le passé dans la localité. Il faut savoir qu’on a quand même 25 équipes dans la région, cela demande une grande organisation, nous avons une bonne expertise et on s’inscrit souvent en exemple pour d’autres régions. Concernant les nouveautés, c’est la première fois que nous aurons également une vice-présidente régionale à Rivière-du-Rempart. Nous voulons travailler en étroite collaboration avec la MFA et promouvoir le football dans notre région. Selon moi, une entité régionale c’est la base de tout : on a plein de nouveaux talents, il faut les détecter et les faire monter au niveau national ensuite. La région, c’est le ‘grassroot’, on forme pour le plus haut niveau. 

Que pensez-vous du bilan de la MFA de Samir Sobha depuis son arrivée à la tête du football en 2014 ?Je suis quelqu’un qui aime tourner la page. Je préfère regarder dans le futur que de rester dans le passé. Si nous avons tous un même objectif commun, on peut avancer. En sport comme ailleurs, backing pas marché. Tu dois être bon, ce sont tes efforts qui déterminent ton avenir. Il faut se donner à 100%, être transparent, et nous regagnerons la confiance des stakeholders, qui se sont éloignés, pour relancer le sport roi.

Notre football va toujours aussi mal, comment le faire progresser ?
Avec deux ans de Covid, la pratique du football a chuté. Nous n’avons pas toutes les infrastructures en place pour promouvoir le foot mais tous les stakeholders doivent s’unir pour hisser notre football sur la scène internationale. Il faut aller vers la professionnalisation. Footballeur doit être un vrai métier. Fer dimoune zoué cadeau li nepli marsé, pa capave nek vinn ziss pou bat baté. Si les Buckland et Milazar ont hissé haut le quadricolore, pourquoi pas le football ? On doit avoir un jour un Mauricien en Premier League. 

Comment y parvenir ? 
C’est dommage, l’île Maurice est première dans plusieurs secteurs et un exemple en Afrique mais en sport on reste à l’arrière. Avec une vision commune de la MFA et du ministère des Sports on peut redresser la barre. On a un capital humain fort, en sports science, médical, physiothérapie, préparation physique, marketing. On vit dans un monde de globalisation, avec une communication bilatérale avec d’autres clubs ont peut se former et apprendre ailleurs. Prenons l’exemple de l’Islande. C’est un petit pays, une petite population, mais leur équipe de foot tient la dragée haute aux autres.