Publicité

Victoria Urban Terminal: les marchands pourront opérer à partir du 7 mai, avance Hyder Ryman

3 mai 2022, 12:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Victoria Urban Terminal: les marchands pourront opérer à partir du 7 mai, avance Hyder Ryman

L’événement tant attendu arrive enfin pour les commerçants de Port-Louis. Dès demain, ceux qui ont déjà payé pour opérer au Victoria Urban Terminal (VUT) pourront commencer à s’y installer. Le président de la Street Vendors Association (SVA), Hyder Ryman, ne peut cacher sa satisfaction. «C’est une grande réussite, après un combat de longue haleine. Je suis également heureux pour tous mes confrères marchands.» 

Il confie que c’est à l’issue d’une rencontre officielle, tenue quelques jours de cela, qu’il peut donner plus de détails sur les prochains jours. «La rencontre, présidée par le lord-maire, a aussi réuni le management de Victoria Station Limited (VSL) et la SVA. Nous avons fait un tour d’horizon de la situation et il a été demandé que les marchands s’activent pour remplir au plus vite les formalités, dont la signature du contrat. Une fois la fête Eid passée, les choses vont s’accélérer.» 

VSL a donné la permission pour que les marchands aménagent leur étal. «Ils peuvent s’installer, faire leur set-up et se préparer pour accueillir leurs premiers clients. Officiellement, ils peuvent opérer à partir du 7 mai.» Toutefois, en ce qui concerne la cérémonie d’ouverture officielle, aucune date n’a encore été arrêtée. «On sait uniquement que cela devra se faire en présence du Premier ministre.» Avec la fête des mères, prévue fin mai, les marchands espèrent que les affaires marcheront bien C’est le cas d’Alain Jean Marie, plus connu sous le sobriquet de Milate, qui est un homme comblé. «Fini les courses-poursuites avec les policiers, les amendes à payer pour avoir opéré illégalement. La pluie et le soleil seront mes amis. Plus de rats ni de chiens errants autour de mon stand. La saleté sera mise aux oubliettes. Imaginez ma joie.» 

Cela fait plus de 30 ans qu’il exerce ce métier. «On nous a promis un Hawkers Palace. Puis, on nous a leurrés avec un étal sur le pont - des promesses jamais réalisées. Donc, je ne peux que remercier le gouvernement d’avoir réussi à nous trouver une place adéquate dans ce grand projet, unique pour le moment à Maurice.» Il se dit fier d’appartenir au premier groupe qui pourra exercer au sein du VUT. «J’espère que ce projet prendra également forme ailleurs, afin que les autres marchands puissent aussi connaître le même bonheur…» 

Alain Jean Marie, vendeur de vêtements, voit même encore plus loin. «Nous allons opérer dans un mall, donc nous pourrons travailler jusqu’à fort tard comme c’est le cas dans les grands shopping malls comme Bagatelle, Cascavelle ou La Croisette. Surtout lors des périodes festives.» 

Et quant à payer Rs 4 000 mensuellement ? Pour lui, cela ne pose aucun problème. «Il faut penser qu’il faudra payer Rs 133 par jour, et nous travaillons sept sur sept. Je pense que l’on pourra y arriver. Par contre, le gouvernement pourrait nous aider à acheter notre emplacement.» La fièvre du déménagement a déjà gagné une partie des marchands que l’on ne pourra plus appeler «ambulants» dans quelques jours…

 

 

La contestation à nouveau entendue le 25 mai

<p>L&rsquo;affaire opposant certains marchands à la mairie sera de nouveau entendue le 25 mai. Ce sera à l&rsquo;avocat des plaignants de réfuter les points avancés par la municipalité de Port-Louis. C&rsquo;est ce que confie Me Nabiil Kaufid. <em>&laquo;Le cas a été appelé devant la juge Gaitree Jugessur-Manna. La municipalité a donné ses arguments et a expliqué pourquoi l&rsquo;injonction ne doit pas être granted. À présent, un affidavit a été communiqué à la cour et une copie nous a été donnée. Nous allons l&rsquo;étudier et allons réfuter les points avancés par la municipalité.&raquo; </em>Pour rappel, 21 commerçants ont saisi la Cour suprême d&rsquo;une demande d&rsquo;injonction contre la municipalité de la capitale pour leur relogement au VUT. Ces marchands ont fait comprendre que s&rsquo;ils prennent un étal au sein du VUT, ils courent à leur perte. De son côté, la municipalité se doit de démolir la structure du Ruisseau du Pouce, suite aux recommandations émises par la Cour suprême après les inondations de 2013 où 11 personnes ont perdu la vie. C&rsquo;est surtout la dalle recouvrant le ruisseau qui doit être enlevée.</p>