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Mahébourg: trois chenaux dragués pour faciliter la vie des pêcheurs

3 mai 2022, 10:00

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Mahébourg: trois chenaux dragués pour faciliter la vie des pêcheurs

Le but : rendre plus facile et sûr l’accès aux pirogues et aux patrouilleurs du Fisheries Protection Service dans le lagon de Mahébourg, même à marée basse. Le ministère de la Pêche veut draguer le lagon pour agrandir trois chenaux existants, soit Remy Ollier, Mare Chicose et le bassin d’amarrage près du Mahebourg Fisheries Post jusqu’au lagon de Remy Ollier. Une demande pour un Environmental Impact Assessment a été déposée au ministère de l’Environnement. 

Selon le document, ces trois chenaux sont principalement utilisés par les pêcheurs de la région. Ces derniers, tout comme des officiers des Fisheries, utilisent des embarcations de sept mètres pour emprunter les passes Remy Ollier et Mare Chicose et ne peuvent sortir à marée basse car celles-ci sont devenues trop peu profondes, envasées et obstruées par des pierres et des débris. 

Ces obstructions ont rendu les passages existants impraticables et ont finalement entravé les activités quotidiennes des pêcheurs. Est donc prévu un dragage d’une profondeur maximale de 1,3 à 1,9 mètre, y compris une disposition pour l’envasement progressif du chenal au fil des ans. Ainsi, les embarcations de 7-8 mètres de long et ayant un tirant d’eau de 600 mm, pourront naviguer avec aisance pendant de nombreuses années avant que les chenaux ne soient de nouveau dragués. 

Selon le ministère de la Pêche, la dernière opération de ce genre a été réalisée il y a une trentaine d’années. Depuis, aucun entretien n’a été effectué. Ce que confirme Tony Apollon, plaisancier de Mahébourg. Selon lui, ce problème ne date pas d’hier. «Plusieurs demandes ont été faites par les pêcheurs du coin. Dépi 30 an zot pé lager.» Il est prévu que le volume total de déblais résultant du dragage sera d’environ 15 000 m3. 

La zone du projet, qui s’étend sur une superficie de 25 hectares, est listée dans le cadre de la convention Ramsar. Le littoral du Sud-Est abrite un certain nombre de zones écologiquement sensibles, notamment des mangroves, zones humides, récifs coralliens et des îlots non développés. De plus en 2004, huit îles et îlots, sis majoritairement dans le Sud-Est ont été déclarés parc national sous la National Parks and Wildlife Act 1993. Il s’agit notamment de l’Ilôt-Flamants, l’Île-aux-Oiseaux, l’Île-aux- Fous, l’Île-aux-Fouquets, l’Îlot Vacoas et une partie de l’Île-de-la-Passe. Une partie de celle-ci est également classée monument national sous la National Monuments Act, 1985. L’île-aux-Aigrettes est en outre une réserve naturelle où l’on veut restaurer l’habitat indigène pour aider à la préservation de la flore et de la faune rares et menacées (y compris le pigeon des mares et la crécerelle). Quant au parc marin de Blue-Bay, il est protégé par la Fisheries and Marine Resources Act 2007. 

Pour rappel, le Sud-Est de l’île a connu la pire catastrophe maritime de l’histoire de Maurice, avec le naufrage du Wakashio, le 25 juillet 2020…