Publicité

La Suède rétropédale sur la nomination de son épidémiologiste à l'OMS

26 mars 2022, 17:24

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

La Suède rétropédale sur la nomination de son épidémiologiste à l'OMS

L'autorité sanitaire suédoise a reconnu samedi un «malentendu» après avoir annoncé le départ de son épidémiologiste en chef Anders Tegnell pour une mission à l'OMS, un poste devenu aujourd'hui incertain.

Le 9 mars, l'Autorité de santé publique (FHM) avait annoncé dans un communiqué que M. Tegnell, visage de la stratégie controversée du pays scandinave face au Covid-19, quittait son poste en Suède après neuf ans en fonction, pour une mission sur les vaccins à l'OMS à Genève.

Il s'agissait, expliquait alors FHM, de devenir «expert principal dans un nouveau groupe qui coordonnera le travail entre l'Organisation mondiale de la santé, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance UNICEF et l'organisation vaccinale Gavi».

Mais après des révélations du journal suédois Svenska Dagbladet, l'autorité a dû reconnaître que l'annonce avait été faite de façon prématurée et n'avoir désormais «aucune information» sur son éventuelle prise de poste.

«Le processus autour du nouveau poste d'Anders a malheureusement pris plus de temps que prévu à cause d'un malentendu de notre part sur le processus administratif», a affirmé à l'AFP le porte-parole de l'autorité Christer Janson.

«L'Agence de santé publique avait compris que le processus avait été finalisé. Ce n'était pas le cas», a-t-il reconnu dans une déclaration écrite.

Quant au fait de savoir si Anders Tegnell allait tout de même être nommé à l'OMS pour cette mission ou une autre, l'autorité a dit ne pas avoir d'assurance à ce sujet.

«L'Agence n'a pas plus d'information pour le moment. Nous espérons qu'il sera possible de trouver une solution», a affirmé M. Janson.

Le départ de l'autorité suédoise d'Anders Tegnell, qui à 65 ans approchait de l'âge de la retraite, reste lui effectif.

L'expert avait fait couler beaucoup d'encre au début de la pandémie, lorsque la Suède s'était distinguée de la plupart des pays développées avec des mesures moins strictes qu'ailleurs.

S'il a toujours démenti avoir visé une stratégie d'immunité collective, l'épidémiologiste avait notamment régulièrement affirmé qu'avoir un taux élevé de contagion dans la population en bonne santé permettait d'atténuer les pics de contagion.

Avec plus de 17.000 morts jusqu'à présent dans un pays de 10,3 millions d'habitants, le bilan suédois reste très supérieur à celui de ses voisins, notamment la Norvège et la Finlande.

Mais après avoir été au-dessus au début de la pandémie, le nombre de décès est ensuite tombé en dessous de la moyenne européenne.