Publicité

Consommation: le prix de la viande de boeuf augmentera à nouveau

25 mars 2022, 20:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Consommation: le prix de la viande de boeuf augmentera à nouveau

Les tirs de missile se passent à des milliers de kilomètres mais les répercussions n’épargnent pas pour autant nos porte-monnaies. Depuis ces dernières semaines, le prix de plusieurs produits alimentaires a pris l’ascenseur. Et la viande de boeuf en fait partie. En effet, elle a connu une augmentation de Rs 20 le kilo de carcasse et, selon les importateurs, elle connaîtra une nouvelle augmentation dans les jours à venir. 

D’après le responsable de communication de Socovia Ltd, qui importe à peu près 10 000 têtes de boeufs à Maurice par an, le prix du bétail en lui-même a augmenté chez son plus gros fournisseur qu’est l’Afrique du Sud. Et ajouter à cela le prix du fret et de l’essence ainsi que le taux de change qui ne cessent d’augmenter. Du coup, il n’ont d’autres choix que d’allonger à leur tour le prix par kilo. «Le rand et le dollar deviennent de plus en plus chers.» 

Selon Yousuf Jeeva, Business Development Executive à Neel Agro et Master Breeders Ltd, autres compagnies d’importation de boeufs, de cabris et de moutons, c’est ce qu’on appelle l’effet domino. «Avec tous les événements qui se passent dans le monde, en tant qu’entreprise d’importation, nous sommes directement affectés. Nous sommes obligés d’augmenter le prix afin de pouvoir survivre aussi.» 

Quel sera donc le nouveau prix ? Selon nos interlocuteurs, le prix de la viande n’est pas fixé. Il connaîtra à nouveau une hausse de Rs 10 le kilo ou plus, de fil en aiguille, dépendant de la situation. 

Du côté de la Mauritius Meat Authority (MMA), on révèle que les frais d’abattage sont restés les mêmes. Cependant, le plus gros problème en ce moment au niveau de cette institution serait l’importation de cabris et de moutons de Rodrigues, qui a été gelée par le ministère de l’Agro-industrie à cause de la fièvre aphteuse. Cela cause une pénurie de ces viandes chez plusieurs bouchers et revendeurs de l’île. «Il est vrai que nous ne pouvons pas fournir ces viandes pour l’instant. Nous attendons le feu vert de la division vétérinaire de l’Agro-industrie pour l’importation des cabris et des moutons.» 

Du côté des autres importateurs, comme Socovia Ltd, on explique que l’on fait venir environ 4 500 cabris et moutons par an, surtout en fin d’année, le plus gros distributeur restant la MMA. Et du côté de la Master Breeders Ltd, Yousuf Jeeva abonde dans le même sens concernant la MMA et explique qu’il importe en petite quantité pendant toute l’année mais que la distribution se fait à des revendeurs attitrés. 

Toute cette situation autour de la fourniture de la viande affecte les bouchers. Selon certains, vendre de la viande serait «un business au point mort» en ce moment. «Non seulement nous avons du mal à fournir les gens en cabris et en moutons, mais en plus de cela ces derniers commencent à être réticents dans l’achat de la viande de boeuf car elle coûte cher. Nou’nn bizin ogmant pri nou isi pou tir nou profi.» 

Nos interlocuteurs bouchers affirment qu’il est temps que le gouvernement trouve une solution pour l’élevage de bétail au niveau local car «l’importation en 2022, enn lanfer». 

À ce propos, nous avons tenté de joindre le ministère de l’Agro-industrie mais en vain.