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Beach volley: l’équipe mauricienne déterminée à décrocher son billet pour Birmingham

25 mars 2022, 13:41

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Beach volley: l’équipe mauricienne déterminée à décrocher son billet pour Birmingham

Les beach volleyeuses mauriciennes, Natacha Rigobert et Liza Bonne et leur entraîneur Eric Louise ont mis le cap sur le Ghana avec une seule intention. Celle de remporter le tournoi de qualification pour les Jeux du Commonwealth qui se tient du 25 au 29 mars à Laboma Beach Resort, à Accra pour décrocher leur billet pour cette importante compétition qu’accueillera la ville de Birmingham du 28 juillet au 8 août de cette année. 

«La préparation a débuté en août de l’année dernière avec une séance d’entraînement par semaine et le rythme a augmente progressivement pour atteindre 5 ou 6 séances lors des quatre dernières semaines. Nous avons été quelque peu gênés par les restrictions sanitaires liées à la covid-19 avec la fermeture des plages notamment  à un moment donné mais par la suite, nous avons pu bien travailler. Les filles ont bossé dur. Natacha est venue deux fois à Maurice pour s’entraîner avec le groupe. Le choix de la sélection a été difficile parce que toutes les filles se sont battues pour leur place. Il y a eu une saine compétition. Après tous les sacrifices que nous avons faits, on part pour la plus haute marche. Ce sera ma première expérience comme Head coach dans une compétition a l’étranger et j’espère que ce sera coup d’essai, coup de maître», déclare Eric Louise. 

Celui-ci ajoute qu’aucun adversaire ne sera sous-estimé mais qu’il craint plus particulièrement le Ghana, le Rwanda, le Kenya, le Nigeria et l’Afrique du Sud.

«J’avais très envie d’être sélectionnée. La compétition, on y pense tous les jours. Nous nous sommes préparées au maximum. On y croit, on va tout faire pour gagner. La préparation s’est bien passée. J’étais en France pendant un mois et j’ai continue à m’entraîner la-bas. Cela a été très intense surtout les dernières semaines. De plus, cette fois j’ai du concilier le travail et le beach volley et ce n’est pas évident. Pour les Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) en 2019, je m’étais concentrée uniquement sur le beach volley. Je dois dire merci aux autres filles de la présélection qui ont été très solidaires, surtout Rachel (Christine), Valentine (Paul), Nathalie (Letendrie-Laurette). Il y a aussi tous ceux qui sont restés à nos cotés comme Pascal Ava et ont disputé des matches avec nous. Eric a donne le maximum en tant que coach et j’espère que cela va payer», a confié Liza Bonne.

L’entraîneur Eric Louise et ses protégées Liza Bonne (à g.) et Natacha Rigobert sont détermines à décrocher la qualification pour les Jeux du Commonwealth. 

Natacha Rigobert défend de nouveau les couleurs du pays dix ans après. «On peut dire que je suis comme le phœnix qui renaît de ses cendres», dit-elle d’emblée. «J’ai subi un grave accident, j’ai été brûlée au deuxième degré et j’ai subi plusieurs opérations. J’avais donc arrêté de jouer. Mes amis m’ont ensuite encouragée à rejouer. J’ai recommence, la passion était là mais il m’a fallu repartir de zéro, me reconstruire. Je suis désormais une nouvelle joueuse, avec un jeu différent, plus lucide. Je joue un peu moins en puissance, ce qui caractérisait mon jeu auparavant. Je suis plus complète, plus stratégique. J’ai pris part a quelques tournois en France et vu que je commençais à gagner, cela m’a encouragé à continuer. Je dois remercier mon entraîneur Ruben Barrera qui m’a aidé à retrouver mes sensations. Je dois aussi dire un grand merci à mes coéquipières de mon club en France, le Nice Volley-Ball», confie-t-elle.

Celle qui a réussi l’exploit de se qualifier pour les Jeux Olympiques de 2012 (à Londres en compagnie d’Élodie Li Yuk Lo) se réjouit à l’idée de jouer aux cotés de Liza Bonne. «Je connais Liza depuis un moment et en 2018 lors d’un séjour à Maurice quand je l’ai vue jouer je me suis dit que si je rejouais, j’aurais voulu l’avoir comme partenaire parce qu’elle complète très bien mon jeu. Nous nous sommes entraînées ensemble pendant un mois en France en janvier de même qu’avec mes coéquipières du Nice Volley-Ball qui sont des éléments de valeurs puisqu’elles ont été vice-championnes de France en 2020», ajoute Natacha.

La beach volleyeuse ne cache pas qu’elle aime la compétition et qu’elle se rend au Ghana avec la ferme intention de réaliser un résultat. «J’ai demandé à une copine sud-africaine de me faire parvenir des vidéos et j’ai pu visionner bon nombre d’équipes africaines telles que le Nigeria, le Kenya ou le Mozambique. Il faut étudier l’adversaire et en fonction de ce que l’on observe, on met en place notre jeu de défense. On a fait beaucoup de sacrifices. On fera honneur au pays et nous allons ouvrir des portes pour le beach volley mauricien. Merci a Eric (Louise) qui est tout le temps disponible, la fédération, le ministère des Sports, aux filles de la présélection qui ont fait preuve d’une solidarité et d’une abnégation exemplaire, chose que je n’avais jamais vue avant, aux garçons qui ont joué contre nous pour nous offrir une bonne opposition, Pascal Ava, Olivier Harel, Sagar, Cédric Béguinot. Un clin d’œil au président du Comité Olympique Mauricien, Philippe Hao Thyn Voon, qui m’a bien encouragée», fait-elle encore ressortir.

Le président de l’Association mauricienne de Volley-Ball (AMVB), Fayzal Bundhun, est confiant que la paire mauricienne atteindra l’objectif fixé. «Il faut être fier de porter les couleurs de son pays, il faut lui faire honneur. Ce n’est pas donné à tout le monde. Je suis confiant en vos chances de réaliser un très bon résultat. Nous vous avons donne les moyens et nous attendons de vous revoir en tant que championnes. Il vous faut rester concentré et motivé. Merci pour vos efforts personnels. Eric (Louise) n’a rien réclamé depuis qu’il assume la fonction de coach. Et Natacha (Rigobert) s’est déplacée deux fois de France en payant le billet d’avion de sa poche», a-t-il souligné. 

Fayzal Bundhun a aussi laissé entendre qu’il a été informé que le Mozambique s’est retiré du tournoi n’étant pas satisfait des conditions de l’organisation.