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Bleues: Wendie Renard, la capitaine gouverne à nouveau

18 février 2022, 21:34

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Bleues: Wendie Renard, la capitaine gouverne à nouveau

De retour chez les Bleues après une blessure à l'automne, Wendie Renard profite enfin pleinement de son brassard de capitaine de l'équipe de France, récupéré en septembre, un rôle de leader pris à coeur cette semaine, sur la pelouse et en dehors.

Avant d'affronter le Brésil samedi (21h10) à Caen en amical lors du Tournoi de France, la défenseure de l'Olympique lyonnais apparaît sur tous les fronts.

Sur le terrain, la taulière des Bleues a largement participé à la démonstration contre la Finlande (5-0), mercredi, avec un doublé de la tête, ses 30e et 31e buts internationaux, ce qui la place au 8e rang des meilleures marqueuses tricolores, juste devant son aînée Elise Bussaglia.

Et en coulisses, la capitaine de 31 ans a assumé son rôle de modèle pour les plus jeunes, sans hésiter à se présenter devant la presse pour déminer les interrogations émanant du rappel en sélection de Kheira Hamraoui, dont l'entente avec certaines coéquipières du Paris SG laisse à désirer depuis l'agression à coups de barres de fer dont la milieu a été victime en novembre.

«C'est vrai qu'il y a des problèmes, ce n'est pas le seul, par le passé aussi», a-t-elle reconnu en début de semaine, sans éluder ce dossier sensible. Mais «le plus important c'est de rester sur la même longueur d'ondes (...), qu'on aille toutes dans la même direction», sans "s'alarmer".

 Brassard «inattendu»

La joueuse a traduit ses paroles par des actes, en se montrant efficace au Havre contre une faible équipe finlandaise, sans manquer de souligner que cette victoire n'était "pas la finalité" et que les Bleues disposaient encore d'une "marge de progression" d'ici l'Euro en Angleterre (6-31 juillet).

Ce rôle de capitaine rassembleuse, la Martiniquaise l'occupe au quotidien à Lyon, où elle a tout gagné (7 sacres en Ligue des champions). Mais en équipe de France, Renard a longtemps dû se satisfaire d'un statut différent, conséquence de relations très fraîches avec la sélectionneuse Corinne Diacre, qui l'avait privée du brassard à sa nomination en 2017, au profit d'Amandine Henry.

Plus de quatre ans plus tard, le courant ne passe plus entre Henry et Diacre et cette dernière a choisi de redonner les clés à la longiligne défenseure centrale en septembre dernier, à la surprise générale mais au plus grand bonheur du président de la Fédération française Noël Le Graët, admiratif de celle qu'il considère comme "la meilleure joueuse du monde à son poste".

Cette décision, "inattendue vu notre relationnel, notre passif" selon Renard à l'époque, a contraint la Lyonnaise à "mûrir la réflexion" avant d'accepter au nom du "groupe France".

«Capitaine naturelle»

 

Ce coup de théâtre du mois de septembre a coïncidé avec une blessure pour Renard, touchée à la cuisse droite en Slovénie juste après sa première rencontre en tant que nouvelle capitaine. La Lyonnaise déclarera ensuite forfait pour les deux rassemblements suivants.

«C'est vrai que c'était une première partie de saison frustrante (...) J'ai dû travailler beaucoup plus pour revenir en forme», a reconnu la joueuse aux 127 sélections. «Je retrouve un groupe qui est le même que celui que j'ai laissé en septembre, avec toujours autant de sourires... et du travail.»

Entretemps, les Bleues ont effectué un sans-faute sans leur défenseure N.1, remportant tous leurs matches. Mais la place de Renard parmi les cadres a été bien gardée, au sein d'un groupe où son statut ne souffre d'aucune contestation.

«Wendie est une capitaine naturelle, elle a beaucoup, beaucoup d'expérience, elle connaît le groupe et parle vraiment à tout le monde. Sur le terrain, c'est une leader», assurait en octobre à l'AFP Aïssatou Tounkara, également défenseure centrale. «Wendie, c'est un peu comme la grande sœur du groupe. Elle arrive à prendre la parole, que ça soit sur le terrain ou en dehors», a pointé la milieu Grace Geyoro vendredi.

Avec des partenaires au diapason, le second mandat de "capitaine Wendie" débute dans une sérénité bienvenue pour un groupe tricolore régulièrement secoué ces derniers mois.