Publicité

Covid-19: Omicron flambe, les services de santé sous pression

16 février 2022, 18:30

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Covid-19: Omicron flambe, les services de santé sous pression

Le nombre de cas lié au Covid-19 connaît une hausse. En effet, du lundi 7 février à ce jour, en excluant le week-end, les cas enregistrés par le ministère de la Santé ont dépassé le nombre de 1 000. Le variant Omicron pèse sur les centres hospitaliers… 

Les files d’attente ne désemplissent pas aux abords des centres hospitaliers. Des centaines de personnes s’y rendent afin de se faire tester. Même le ministre de la Santé l’a déclaré lors du lancement des Infection Prevention Control (IPC), lundi. «En ce moment, et depuis la mi-janvier, le nombre de cas de Covid-19 a augmenté. Heureusement qu’il y a très peu de positifs qui ont été admis», a souligné Kailesh Jagutpal. Il a toutefois admis que le variant Omicron se propage à la vitesse grand V à travers le pays. Et aussi à Rodrigues. 

Dans un premier temps, le personnel hospitalier s’attendait à une explosion de cas dès le début de l’année, surtout après les fêtes de fin d’année. «Il a fallu attendre à partir du 1er février pour voir le nombre de cas augmenter», soutient le secrétaire de la Nurses Union. Bholanath Jeewuth ajoute qu’il a été nécessaire de s’organiser de nouveau pour parer à l’éventualité d’un manque de personnel. «Le staff est aussi contaminé. On peut même atteindre par jour une trentaine de personnes positives. Il nous a fallu informer le ministère de la Santé de la situation réelle.» 

Avec le nombre de personnes qui veulent se faire dépister et face à la quantité de personnel indisposé, les files d’attente s’allongent. «Tous les centres se retrouvent confrontés à la même situation et l’on ne peut retirer du personnel pour pallier les absences au sein d’autres institutions.» 

Relâchement au sein de la population ? Difficile de le dire. «Mais le système du transport en commun a contribué à la progression du virus sur l’île», avance pour sa part Bholanath Jeewuth. 

Stopper au plus vite la chaîne de transmission, c’est ce que doit mettre en oeuvre le ministère de la Santé, soutient le Dr Vasantrao Gujadhur. «On s’attendait à une hausse des contaminations. C’est le cas dans plusieurs pays. Toutefois, le point noir reste le manque de communication. Le nombre de tests PCR n’est pas donné sur une base régulière. Et cela provoque un relâchement au sein du public.» Dans le privé, l’on n’hésite pas à acheter des tests antigéniques, sans toutefois communiquer le résultat aux autorités concernées. Qui, de toute façon, ne communiquent pas ces données, n’officialisant que les tests PCR positifs. 

Pour l’ancien directeur de la Santé, il faudrait stopper la chaîne de transmission, et le plus vite serait le mieux. «Beaucoup de gens pensent que le virus est une simple grippe, et le prennent à la légère. Il y va de la responsabilité de tout un chacun. La transmission à Maurice a atteint le niveau quatre. L’incidence est très élevée.» L’une des sources de contamination est le déploiement des jeunes vers les écoles et établissements scolaires. «L’école est importante, et elle se doit d’être ouverte, mais est-ce qu’elle comporte toutes les conditions pour assurer la santé des enfants ? La distanciation physique est-elle présente au sein des classes ? Et les enfants dans les cours d’école, est-ce qu’ils sont séparés comme il le faut ? L’hygiène au sein des institutions, s’assurer de la sécurité des transports en commun, autant de questions, et très peu de réponses.» 

À quelques jours du délai pour avoir le statut de «Fully Vaccinated» – 19 février –, ce qui implique la vaccination à la dose de rappel, le Dr Gujadhur se demande si tout le personnel enseignant et non enseignant a déjà complété la troisième vaccination.


Une internaute furieuse contre l’administration de l’hôpital 

<p>C&rsquo;est à travers une vidéo postée sur les réseaux sociaux que cette internaute s&rsquo;est exprimée. Elle allègue qu&rsquo;une infirmière a confié à une collègue qu&rsquo;elle était positive au Covid-19 mais qu&rsquo;elle se voit contrainte de travailler. <em>&laquo;Elle dit travailler avec beaucoup de patients, positifs aussi bien que négatifs au Covid-19. Cela nous inquiète, parce qu&rsquo;elle joue avec la vie des autres personnes. La question que l&rsquo;on se pose est comment le personnel soignant peut la laisser travailler ?&raquo;</em> L&rsquo;affaire a été référée au ministère de la Santé.</p>

 

 

 

<h3>Voyage. Les déplacements entre Maurice et La Réunion de nouveau autorisés</h3>

<p>Bonne nouvelle pour ceux qui veulent effectuer un voyage entre les îles soeurs. En effet, dans un communiqué émis lundi, la préfecture réunionnaise a annoncé une évolution dans les conditions de voyage entre La Réunion et Maurice. Ainsi, notre île se trouvant dans la zone orange, les voyageurs vaccinés peuvent de nouveau faire le déplacement, et cela sans motif impérieux. Toutefois, des tests antigéniques seront toujours imposés à l&rsquo;ensemble des passagers. Et une mise en isolement sera obligatoire en cas de résultat positif. En ce qui concerne les personnes non vaccinées, elles ne peuvent se déplacer que pour un motif impérieux.</p>

 

Cas positifs dans les écoles des parents preferent garder leurs enfants à la maison 

<p>Davantage de cas sont détectés dans les écoles. Hier, quelques enseignants, paniqués, ne voulaient pas se rendre au travail en contestant les protocoles mis en place. Ces derniers ont même proposé plusieurs solutions qu&rsquo;ils pensent peuvent aider à contrôler la propagation du virus.&nbsp;</p>

<p>Du côté du ministère de l&rsquo;Éducation, on précise que le protocole mis en place fait ses preuves. La testing team et la salle d&rsquo;isolement dans chaque école fonctionnent. <em>&laquo;Nous réitérons le fait que nous avons mis tout en place pour protéger les enfants mais on ne peut pas savoir ce qu&rsquo;ils font après les heures de classe. Tant que l&rsquo;enfant est dans l&rsquo;enceinte de l&rsquo;école, nous faisons tout notre possible pour le protéger, mais chacun doit se responsabiliser, aussi bien les élèves que les parents.&raquo;&nbsp;</em></p>

<p>Devant la situation qui ne semble pas s&rsquo;améliorer, certains parents ont pris la décision de ne plus envoyer leurs enfants à l&rsquo;école.&nbsp;</p>

<p>Autre fait marquant, la vidéo du député rouge Ehsan Juman. Il expliquait sur sa page <em>Facebook</em> que le décès de Jibraan, doublement vacciné au Pfizer, était inadmissible et qu&rsquo;une fille âgée de 12 ans, vaccinée aussi, a eu quasiment le même problème. <em>&laquo;Après avoir fait le vaccin, elle ne se sentait pas bien et a été conduite à la clinique Darné, où on a constaté des caillots de sang dans sa tête&raquo;</em>, explique Ehsan Juman.</p>