Le ski alpin français attendait son champion olympique depuis le titre d'Antoine Dénériaz, sacré en descente en 2006: c'est donc Clément Nöel qui a fait ce cadeau en dominant le slalom des JO-2022, mercredi à Yanqing.

Avec ce titre, notamment acquis lors d'une superbe seconde manche, le Vosgien de 24 ans rapproche la France de son objectif de 15 médailles puisqu'elle en compte 13 (4 or, 7 argent et 2 bronze), dont près de la moitié venues du biathlon, notamment grâce à Quentin Fillon Maillet (5).

Noël, sixième après la première manche, figurait certes parmi les favoris mais il était difficile de prédire le nom du vainqueur tant la discipline manque de maître cet hiver: les six slaloms disputés cette saison en Coupe du monde avaient connus six vainqueurs différents!

D'ailleurs, l'Autrichien Johannes Strolz, champion olympique du combiné et son dauphin à Yanqing, et le Norvégien Sebastian Foss-Solevaag, qui complète le podium olympique avaient aussi goûté au succès cet hiver.

Débarqué au grand jour avec une quatrième place surprise aux JO-2018, Noël inscrit son nom au palmarès olympique masculin de l'épreuve aux côtés de ceux de Jean-Claude Killy (1968) et Jean-Pierre Vidal (sacré en 2002).

A l'image de ses JO-2022, Alexis Pinturault a en revanche été en difficulté, terminant à une anonyme 16e place, à plus de 2 secondes de Noël.

Journée de répit pour Valieva ? 

Si elle voulait sourire, la journée des Bleus pourrait aussi être illuminée par les visages radieux des femmes du biathlon.

Anaïs Bescond, Anaïs Chevalier-Bouchet, médaillée d'argent sur l'individuel en début de JO, Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon espèrent tirer leur carabine du jeu lors du relais (15h45 locales, 8h45 françaises).

A quelques hectomètres de là, et alors que le grand froid sévit toujours à Zhangjiakou, avec des températures autour des -20°C, le ski de fond tricolore se trouve aussi en position de prétendants. La paire Jouve-Lapalus se lance dans le sprint par équipes, style classique, avec l'espoir de faire au moins aussi bien que sur le relais (3e).

En patinage artistique, la journée devrait enfin permettre à la patineuse russe Kamila Valieva, 15 ans, de souffler un peu et de préparer le programme libre de jeudi dont elle est l'immense favorite après le programme court de mardi qu'elle a dominé.

A moins que de nouvelles révélations, concernant son contrôle antidopage positif fin décembre qui ne l'empêche pourtant pas de participer aux Jeux, ne viennent encore plomber la lourde ambiance qui règne autour de la patinoire et du camp russe depuis une semaine et l'annonce du résultat positif du test effectué le 25 décembre.

 Journée de médailles en hockey 

Le New York Times a révélé que Valieva avait dans son organisme deux autres substances, en plus du produit détecté, la trimétazidine, pouvant être utilisées pour traiter des problèmes cardiaques.

Selon des documents présentés devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) dimanche, que s'est procuré le New York Times, le laboratoire de Stockholm ayant procédé à l'examen de l'échantillon a également trouvé des traces d'hypoxène et de L-Carnitine, qui eux ne figurent pas sur la liste des substances prohibées.

Lundi, l'adolescente a vu la levée de sa suspension provisoire décidée par l'agence antidopage russe (Rusada) confirmée par le TAS, sans que ce dernier ne se prononce sur le fond de l'affaire.

Les médias russes ont eux rapporté que Valieva aurait bu dans le même verre que son grand-père, qui prend de la trimétazidine pour un souci cardiaque, tandis que sa mère a évoqué des problèmes d'arythmie pour justifier les autres produits.

Sur une autre glace, celle du hockey, sport collectif roi des JO d'hiver, c'est la journée des premières médailles. Finlandaises et Suissesses vont se disputer le bronze dans la petite finale avant le duel Etats-Unis-Canada pour l'or jeudi.

Le premier des huit podiums du jour est revenu à l'Américain Alexander Hall, vainqueur du ski slopestyle. Les Etats-Unis ont même réussi un doublé sous le glacial soleil de Zhangjiakou avec Nicholas Goepper, monté pour la troisième fois de sa carrière sur un podium olympique.

Le Suédois Jesper Tjader s'est invité sur la troisième marche du podium un peu à la surprise générale.