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Grosses pluies à Chemin-Grenier: New Mosque Road encore une fois sous les eaux

19 janvier 2022, 14:15

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Grosses pluies à Chemin-Grenier: New Mosque Road encore une fois sous les eaux

Colère et indignation se lisaient sur le visage des habitants de la New Mosque Road à Chemin-Grenier, hier mardi 18 janvier. Mais la situation ne s’est pas arrangée. Ils ont encore été pris de court par la météo aujourd’hui, mercredi 19 janvier, les pluies diluviennes ayant inondé leur ruelle et leurs maisons. Retour sur la journée d’hier…

De grosses pluies, l’eau qui s’accumule, un chemin transformé en rivière, des habitants pied dans l’eau, des pompiers à pied d’œuvre. Ces images vous feront peut-être penser au 24 avril 2021 lors des dernières averses. Non, cette scène s’est bel et bien reproduite hier à un détail près (pas de ministre qui s’est fait passer un savon par les habitants) à New Mosque Road, Chemin-Grenier. Un avis de forte pluie avait été émis hier par la station météorologique de Vacoas dans le sud et l’est de l’île et certaines régions, dont Surinam et Chemin-Grenier, notamment la New Mosque Road, ont encore une fois fait les frais de cette pluie diluvienne.

Colère, indignation, déception. Tels sont les adjectifs pour qualifier les émotions qui se lisaient hier après-midi sur le visage des habitants de la New Mosque Road à Chemin-Grenier. En effet, les grosses pluies se sont abattues dans cette région et les habitants ont été victimes de la montée des eaux, encore une fois. Situation qualifiée d’injuste, notamment pour la famille Bunnoo qui a été surprise par le déchaînement des eaux vers 13 h 30. La mère de famille, une veuve âgée de 59 ans, vit seule au rez-de-chaussée dans une maison à étage. «J’ai perdu mes meubles et même mon lit. L’eau est arrivée de je ne sais où et tellement par surprise que les voisins n’ont pu venir à temps pour nous secourir», relate cette veuve qui, depuis la première montée des eaux en 2021, vit dans la peur. Elle a pu compter sur les pompiers qui ont agi rapidement en compagnie du président du village.

La dame lance un appel au gouvernement pour que l’État puisse reconstruire la route car dès qu’il y a de fortes pluies, la route devient une rivière, pénalisant aussi les habitants qui ont l’habitude de prier. «Pou mo 60 ans mo pé atann mo kado, enn bon simé», dira cette dernière qui habite la région depuis 1977.

Pour une autre famille qui vit à proximité, trop c’est trop et ils ne peuvent plus vivre en gardant un espoir vain. «Nou pé atann mem kan pou dres nou landrwa. Prézidan inn vini, nouvo responsab landrwa-la osi inn vinn gété mé pann fer nanyé», relate la mère de famille. Elle raconte que le ministre Husnoo est au courant de la situation mais rien n’est fait. Elle espère cependant que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, fera une visite dans la région.

Les autres habitants, quant à eux, étaient affairés à déblayer la route et dormaient hier soir dans l’inquiétude de se réveiller pieds dans l’eau.