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Prix de la viande de bouc et de mouton: les consommateurs trompés

12 janvier 2022, 13:00

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Prix de la viande de bouc et de mouton: les consommateurs trompés

Alors que le ministère du Commerce et de la protection des consommateurs avait fièrement annoncé que le prix du mouton et du bouc était fixé du 27 décembre au 15 janvier, de nombreux consommateurs ont payé très cher les deux produits, la Mauritius Meat Authority (MMA) n’ayant importé de bétail durant cette période.

D’ordinaire, pendant la période du Nouvel An, la demande de viande de mouton et surtout de bouc est importante. Raison pour laquelle la MMA prend toutes les dispositions pour importer plus d’animaux. Les consommateurs avaient poussé un ouf de soulagement quand, en fin d’année, le ministère a annoncé que le prix du bouc ne dépasserait Rs 300/kg et Rs 280 pour le mouton. Or, ces derniers ont été surpris de constater que sur les étals des bouchers les prix variaient plutôt entre Rs 350 et Rs 425 la livre.

Devant la salve de critiques, le ministère du Commerce a indiqué que les prix fixés en question concernaient les animaux sur pattes. Une réponse qui n’a apaisé la rogne des consommateurs qui se sont demandé si la MMA, institution publique, a été à la hauteur de ses fonctions en réglementant correctement les prix et si le ministère remplissait son rôle de protecteur des consommateurs.

Sailesh Danoree, de Valetta, indique être allé à la MMA accompagné de quelques amis le 1er janvier et avoir été informé qu’aucune viande n’était disponible. Ces derniers se sont donc redirigés vers des bouchers particuliers. Mais grosse déception, un demi-kilo de ces viandes coûtait au moins Rs 350. «Il y a eu une telle demande que les particuliers ont fixé leurs propres prix. D’ailleurs nombreux sont rentrés bredouilles », soutient notre interlocuteur qui ajoute que le temps où les familles achetaient un bouc sur pattes pour l’abattre chez elles est révolu, ces dernières seraient de 10 % voire moins aujourd’hui.

Sailesh Danoree dit regretter que les éleveurs soient autorisés à fixer eux-mêmes leurs prix et que les importateurs parviennent à réaliser d’énormes profits au détriment des consommateurs à la suite de décisions du ministère du Commerce et des dysfonctionnements de la MMA.

Au niveau du ministère du Commerce, on s’en tient au communiqué qui indique le prix fixé du bouc et du mouton vivant.

Interrogé, Rajesh Daumoo, le directeur de la MMA, explique qu’aucun animal n’a été importé l’année dernière en raison de la fièvre aphteuse à Rodrigues. Il précise que pour pallier le problème, des animaux ont été importés d’Afrique du Sud notamment. Il ajoute que la MMA n’a pu en importer d’autres pays en raison de coût trop élevé.