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STC: l’importation de lait en poudre et d’huile suspendue

17 décembre 2021, 13:00

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STC: l’importation de lait en poudre et d’huile suspendue

Après l’importation de produits pétroliers, de riz et de farine, la State Trading Corporation (STC) avait pour ambition d’importer d’autres denrées alimentaires sur une base pilote. L’objectif était de stabiliser les prix des denrées de base sur le marché local et d’offrir un meilleur prix que la concurrence.

Le Conseil des ministres du 20 août avait avalisé l’importation de 50 tonnes métriques de lait en poudre de la Nouvelle-Zélande et de 95 tonnes métriques d’huile de soja d’Égypte dans des logements en plastique d’un litre. Une liste de 11 soumissionnaires potentiels avait été établie.

À quand la première cargaison ? Les consommateurs pourront-ils avoir plus de choix face à la flambée de prix de certains produits de base ? Interrogé, le directeur général de la STC, Rajiv Servansingh, fait ressortir que l’importation de ces deux produits a été mise en suspens. Pourquoi ? Les offres reçues pour l’importation d’huile comestible n’ont pas été concluantes. «Nous n’avons pas pu identifier une source plus compétitive que celle sur le marché local.»

Forte concurrence

La STC s’est tournée vers l’Égypte mais il y a une forte concurrence sur ce marché car de nombreux distributeurs importent de l’huile comestible de ce pays membre du COMESA. Ce qui rend difficile de trouver un créneau. Du coup, l’organisme se tournera vers d’autres marchés, notamment le Kenya et la Tanzanie, également de gros producteurs d’huile.

Concernant le lait en poudre, Rajiv Servansingh explique que la STC poursuit les négociations avec des fournisseurs de la Nouvelle-Zélande. Après un appel d’offres, l’organisme avait déjà des propositions. Mais la décision du gouvernement de prolonger la subvention de Rs 500 millions sur les produits de base, dont le lait, a mis un frein temporaire au projet pilote. «Il n’y a aucune hâte d’importer du lait en poudre pour le moment. Nous avons identifié des sources qui proposent des prix fort intéressants. Nous allons relancer ce projet l’année prochaine.» Les recherches ont bien progressé et la STC continuera à suivre l’évolution du marché.

Vente stagnante

Ce n’est pas la première expérience de la STC dans l’importation du lait. En 2008, l’organisme avait placé une commande de 75 tonnes de lait en poudre auprès de la multinationale indienne Amul, au coût de Rs 6 millions pour une année, pour tester le marché. Une première cargaison arrivée à Maurice proposait du lait Amul liquide d’un litre et sans matière grasse à moins de Rs 30 la brique, soit 15 à 20 % de moins que d’autres marques.

Ce lait produit par la Gujurat Cooperative Milk Marketing Federation est très prisé dans la Grande péninsule. Un an après, soit en 2009, le stock d’Amul n’était pas renouvelé. La vente n’ayant pas pu décoller et concurrencer Red Cow, Twin Cows, Anchor.

Les commerçants avaient affirmé que la vente, au lieu de grimper, avait stagné à deux douzaines de sachets par semaine, contre un millier de boîtes et de sachets par semaine pour les autres marques. Une bonne partie de la cargaison, ne trouvant pas preneur, avait été utilisée dans les prisons.

Au lieu d’avoir recours à un appel d’offres pour l’achat du lait en poudre, les services pénitentiaires avaient préféré acheter le lait Amul. Il en a été de même pour les hôpitaux et les ministères qui ont opté pour ce lait et permis à la STC d’éviter de lourdes pertes financières. Ainsi, la STC veut être plus prudente, d’où l’idée d’une relance l’année prochaine.