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Foire de l’immigration : Nazia et son fils vivent sous des draps

28 novembre 2021, 12:34

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Foire de l’immigration : Nazia et son fils vivent sous des draps

Mère et fils ont élu domicile depuis quelque temps à la foire de l’Immigration, à Port-Louis, après avoir été à la rue depuis presque neuf ans. Nazia Cadersaib, 33 ans et son fils de 16 ans ont érigé un abri de fortune avec quelques draps et ils dorment sous les regards de tous, chaque nuit. Selon la marchande de pistaches, elle s’est retrouvée en difficulté financière après la mort de son mari. «J’ai également une fille de 8 ans qui est gardée par des personnes. Mais je dois me débrouiller pour aller quitter sa nourriture chaque jour.»

Elle ne veut pas dépendre de l’aide du gouvernement car il faut patienter trop longtemps. «J’ai juste besoin d’une maison à louer. Je peux payer si c’est dans les Rs 2 000 par mois. Je lance un appel à tous les Mauriciens.» Pour gagner sa vie, Nazia Cadersaib vends des pistaches mais cela ne suffit pas. «Par exemple, aujourd’hui (NdlR, vendredi) je n’ai que trois sachets de pistaches. Ce ne sera pas assez. Il y a des jours où nous allons dormir le ventre vide.» Ils doivent en dépendre sur la générosité de marchands de la foire et de bénévoles pour se nourrir. «Avec le confinement et la pandémie, les choses ont empirées. On ne put faire face !»

Désormais, son fils de 16 ans doit également mettre la main à la pâte et «bat bate là où il peut pour qu’on puisse manger le soir». La mère de famille voudrait trouver un travail fixe mais n’ayant pas fait d’études, les temps sont durs. «Je dois vendre au minimum dix livres de pistaches pour pouvoir subvenir à tous les besoins. Mais ce n’est pas toujours le cas.» De plus, elle ne pourra pas rester encore longtemps à la foire de l’Immigration car la police l’a sommée à plusieurs reprises de vider les lieux, indique-telle. «À chaque fois, je dois me cacher quand je les vois. Ce n’est pas une vie...»