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La Private Medical Practionners’ Association plaide pour un confinement d’au moins deux semaines

26 novembre 2021, 10:25

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La Private Medical Practionners’ Association plaide pour un confinement d’au moins deux semaines

L’association suggère que seul le vaccin Pfizer soit administré comme booster doses à l’avenir

Après des discussions portant sur la crise sanitaire actuelle et le nombre de Mauriciens emportés par le Covid-19, la Private Medical Practioners’ Association (PMPA) a émis un communiqué en 11 points jeudi soir. Parmi ces points, il y a l’imposition d’un confinement total d’au moins deux semaines pour casser la chaîne de transmission et la demande que pour les futures booster doses, seul le vaccin Pfizer soit administré.  

Si les membres de cette association expriment leur plein soutien au personnel médical et infirmier travaillant dans les hôpitaux publics et qui mettent en jeu leur sécurité et leur santé afin de sauver la vie de centaines de leurs compatriotes, ils soulignent que la routine des médecins du privé également est perturbée car eux aussi sont sous la menace du Covid-19, qualifié «d’ennemi invisible». En dépit des traitements disponibles et des ressources limitées, les médecins du privé essaient par tous les moyens, à travers le soutien et les conseils, d’aider ceux qui ont besoin d’assistance.

Pour apporter sa contribution dans cette guerre contre le nouveau coronavirus, la PMPA suggère la mise sur pied d’un système de médecins de famille pour effectuer le suivi des personnes souffrant de maladies non transmissibles. «Ce qui libèrera les Area Health Centres, centres de santé communautaires et autres départements des hôpitaux régionaux dispensant des traitements en ambulatoire et permettra au personnel desdits centres et départements d’être redéployés dans les départements traitant les patients du Covid-19

La PMPA pense aussi qu’il faudrait lancer une expression d’intérêt avec des modalités précises pour attirer les médecins généralistes du privé et des spécialistes en médecine interne, en oto-rhino-laryngologie et en anesthésie, qui souhaitent rejoindre leurs collègues du secteur public et ainsi alléger le manque accru de main d’œuvre.

L’association évoque la nécessité d’un canal de communication entre les généralistes du privé et les médecins de la Domiciliary Medical Unit, les équipes de vaccination, les surintendants d’hôpitaux régionaux afin de mettre en place une stratégie de prévention et une gestion appropriées des cas de contamination au sein de la communauté.  Les membres de la PMPA estiment que chaque médecin généraliste devrait aussi collecter au quotidien des données relatives aux cas de Covid-19, de même que les détails des patients infectés car le nouveau coronavirus est une maladie à notification obligatoire et relayer ces données aux autorités pour qu’elles exercent un contrôle épidémiologique.

La PMPA suggère la tenue régulière de comités regroupant des spécialistes du privé et du public afin de revoir les protocoles de traitement et les mesures sanitaires liées au Covid-19. L’association demande aux responsables au ministère de la Santé de finaliser les procédures afin que les médicaments Molnupiravir et Ronapreve soient disponibles au plus vite sur le marché.

L’association pense que le processus de vaccination de la troisième dose doit être accentué au sein de la population à travers la communication d’informations appropriées. Elle recommande d’ailleurs qu’à l’avenir, les futures booster doses ne comprennent que le vaccin Pfizer, considéré comme un des meilleurs pour lutter contre la pandémie.

En sus d’un confinement total pour au moins deux semaines, la PMPA est d’avis que les patrouilles policières doivent être renforcées afin de traquer les personnes qui violent les mesures sanitaires. Et comme suggéré pour la première fois par le Dr Satish Boolell lors d’une interview radiophonique, les membres de l’association soutiennent l’idée d’installer un immense centre de traitement du Covid-19 à stade Côte d’Or ou à Pailles pour pallier au manque de lits disponibles dans les départements de Covid-19.

Pour conclure, la PMPA pense que les autorités devraient recruter du personnel infirmier urgentiste étranger afin de compenser l’insuffisance de ressources humaines dans le secteur.