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Hippisme | Denis Doger de Spéville: «La MTCSL n’exerce aucune pression sur l’Etat»

14 octobre 2021, 15:30

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Hippisme | Denis Doger de Spéville: «La MTCSL n’exerce aucune pression sur l’Etat»

Le président de la Mauritius Turf Club Sports & Leisure Ltd (MTCSL), subsidiaire du MTC, exprime son désarroi au sujet de l’avenir des courses hippiques. En cause, les finances dans le rouge de la compagnie. Si la pandémie est, selon lui, «l’une des causes» de cette situation, la décision de maintenir le huis clos de façon aussi stricte y est aussi pour beaucoup. Il fait aussi mention de la «fausse perception» selon laquelle la MTCSL exercerait une certaine «pression» sur l’Etat.

Les administrateurs de la MTCSL, le management ainsi que les employés sont dans la hantise perpétuelle d’un arrêt des activités à tout moment. «De par les responsabilités qui m’ont été confiées devant la loi, on ne peut pas maintenir le cap ainsi. Il faut trouver, tous ensemble, une solution pour le bien de cette industrie aux abois», plaide M. Doger de Spéville.

Le maintien du huis clos au Champ de Mars presque deux semaines après la réouverture des frontières continue à causer d’énormes préjudices financiers à la MTCSL. D’où la démarche de la compagnie organisatrice des courses à solliciter une rencontre d’urgence avec le Premier ministre, Pravind Jugnauth. Sauf que l’agenda du chef du gouvernement ne permettrait pas une telle rencontre dans l’immédiat. Sollicitée, la Gambling Regulatory Authority (GRA) explique que toute décision relative au huis clos se discute au niveau d’un High Level Committee au PMO.

Le président de la MTCSL dit ne pas comprendre comment certaines activités ont repris alors que le huis clos est toujours aussi strict sur l’hippodrome. Selon lui, il est tout à fait possible de permettre un accès plus large aux loges dans un premier temps et ensuite dans la plaine. Entre réservations seule- ment aux vaccinés et l’obligation de maintenir les gestes barrières, la MTCSL est d’avis que «c’est dans le domaine du réalisable».

La majoration récente de la betting tax, qui coïncide avec la période du huis clos, est aussi un autre sujet préoccupant. Les professionnels du giron sont unanimes à l’effet que cette hausse encourage les paris illégaux. A ce sujet, un entraîneur se dit dubitatif sur «le silence» des bookmakers alors qu’ils ne peuvent «officiellement» opérer depuis le début de la saison.

Une situation qui exaspère la MTCSL, dont le président, Denis Doger de Spéville, ne se prive pas pour revenir sur la décision du gouvernement de ramener tous les bookmakers «off-course» sur l’hippodrome. Une décision, poursuit-il, «qui prive la MTCSL de tout revenu de la part des bookmakers». Car si le «off course betting» n’avait pas été aboli, les bookmakers auraient été autorisés à opérer en dehors du Champ de Mars.

L’inquiétude gagne les employés

Depuis la semaine dernière, un arrêt prématuré des activités à la fin de ce mois est évoqué. Serait-ce une stratégie pour forcer la main au gouvernement afin qu’il revoie les strictes mesures sanitaires au Champ de Mars ? «La MTCSL n’exerce aucune pression sur l’Etat», rétorque Denis Doger de Spéville. Il attribue la situation actuelle où tout le monde serait dans l’expectative à des «malentendus». Tout est parti, en effet, d’une réunion la semaine dernière entre les administrateurs et les entraîneurs. «C’était une réunion d’échanges», insiste le président de la MTCSL.

Au Champ de Mars, depuis qu’un possible arrêt de la saison a été évoqué, c’est l’inquiétude. Les employés seraient dans le flou total. Un préposé à la sécurité exprime notamment son désarroi, d’autant plus «ki period lane pe koste». Une technicienne de surface, de son côté, évoque les responsabilités qu’elle tient «seule» auprès de ses enfants. Ainsi, le management de la MTCSL prévoit de rencontrer les employés demain. «Ce sera encore une fois une rencontre d’échanges», explique M. Doger de Spéville. Et de préciser : «A aucun moment lors de la réunion de vendredi une décision sur l’arrêt des course ne sera prise.»