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Assassinat de la petite Eléana Gentil: Jonathan Ramasawmy reconnu coupable en Cour d’assises

4 octobre 2021, 15:11

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Assassinat de la petite Eléana Gentil: Jonathan Ramasawmy reconnu coupable en Cour d’assises

Coupable. C’est le jugement prononcé ce lundi 4 octobre par le juge Luchmyparsad Aujayeb de la Cour d’assises sur Jonathan James Ramasawmy qui avait assassiné la petite Marie Eléana Edwarda Gentil en 2015. 

Le décès de la fille, âgée de 11 ans, victime de violence sexuelle avant d’être sauvagement assassinée, avait suscité de vives tensions et de la colère. Dans un premier temps, Arnaud Boodram, 37 ans  au moment des faits, et habitant de Cité Mangalkhan, avait été soupçonné d’être l’auteur de cet acte. Il avait ensuite été disculpé par une analyse ADN. 

Le Directeur des poursuites publiques (DPP) avait initié une enquête judiciaire en cour de Grand-Port depuis 2019, pour faire la lumière sur la mort atroce de la fillette dont le corps avait été retrouvé le 15 avril 2015 dans la région boisée et peu fréquentée de Lapeyre, à Nouvelle-France, soit à environ deux kilomètres de son lieu de résidence à Cité Anoska, 16e Mille. 

La police avait mis la main sur Jonathan James Ramaswamy, 26 ans, dont l’ADN avait été retrouvé sur les sous-vêtements de la petite. Ramasawmy avait même participé à une battue pour retrouver la fillette portée manquante depuis le 5 avril 2015. Toutefois, les séances qui devaient être marquées par la déposition de 68 témoins lors de ladite enquête avait été suspendue après que Ramasawmy avait décidé de plaider coupable aux assises. 

Et la semaine dernière, Jonathan James Ramasawmy a plaidé coupable devant la Cour. Et lors du procès de ce lundi matin, Marie Mirella Gentil,  mère de la victime est revenue sur les circonstances entourant la disparition de sa fille. «Le 5 avril 2015, ma fille devait se rendre chez son oncle à l’occasion d’une fête dans la soirée mais je croyais que c’est son père qui l’a emmenée lorsque je n’ai pas eu de ses nouvelles plus tard.»

Elle ajoute que «l’accusé qui est un de mes cousins m’avait un jour confié qu’elle trouvait ma petite très belle. Je n’ai pas mesuré la portée de cette conversation ni ai-je cru qu’il serait malintentionné envers un enfant. J’avais confiance en lui. Mo ti estim li kuma enn fami. Je demande qu’une lourde peine d’emprisonnement lui soit imposée. Bizin kondann li pu saki linn fer. Li bizin peye.»

L’avocat du bureau du DPP, Me Jean Michel Ah-Sen plaide également pour que l’accusé écope d’une peine d’emprisonnement à perpétuité, soit 60 ans. «Certes, il a plaidé coupable mais n’a jamais coopéré avec la police lors de l’enquête. Il n’a démontré aucun remords ni a-t-il présenté des excuses à la cour et à la famille de la victime pour ce crime atroce,» observe Me Jean Michel Ah-Sen.

Pour Me Taij Dabycharun, représentant la défense, une peine de 30 à 33 ans d’emprisonnement serait appropriée compte tenu, dit-il de l’âge de son client. «C’est une offense de nature sérieuse certes mais mon client n’avait que 26 ans au moment des faits.»

Le juge Aujayeb prononcera sa sentence à une date ultérieure.