Publicité

Morsure de chien: la cour sort les crocs contre le maître

5 septembre 2021, 16:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Morsure de chien: la cour sort les crocs contre le maître

«En l’absence de preuves de la défense pour établir que le chien n’était pas en liberté, sauf un démenti général à l’acte d’accusation, la cour estime que le propriétaire du chien qui a mordu la victime, est coupable.» Telle est la décision de la Temporary District Magistrate, Hansheela Goinden Seeven, du tribunal de Flacq contre Kewal Ramudin, cette semaine. En effet, un homme avait porté plainte à la police affirmant avoir été mordu par un chien de couleur de race alors qu’il se trouvait à la rue Crémation, Belle-Mare, le 9 mai 2016. Accompagné du sergent Appavoo, la victime avait même identifié l’animal comme celui qui l’avait blessé. «Oui, c’est ce chien marron qui m’a arraché un bout de chair», avait témoigné la victime, le 13 mai de la même année.

Toutefois en cour, il s’est ravisé pour dire qu’il ne souhaite pas aller de l’avant avec sa plainte mais le bureau du Directeur des poursuites publiques a conseillé que l’affaire soit prise sur le fond au tribunal. Ainsi, Kewal Ramudin a été poursuivi sous une accusation formelle de «allowing dog to remain at large» en vertu des articles 32 (2) (b) et 32 (4) de l’Animal Welfare Act. Plaidant non-coupable, l’accusé a maintenu que son chien se trouvait dans sa cour qui est clôturée mais que le jour de l’incident, personne ne se trouvait à la maison où il avait laissé son chien.

La magistrate, qui a décortiqué l’article 32 sur la responsabilité du propriétaire d’un chien, soutient que ce dernier ne doit en aucun cas laisser son chien en liberté, sauf s’il est enfermé dans un véhicule ou une cage. «Alors que la victime n’a pas été appelée à la barre, la poursuite s’est retrouvée avec sa version des faits à la police et le fait qu’elle a identifié le chien comme son agresseur, je trouve donc l’accusé coupable», a conclu la magistrate.